L’exode du géranium: Jean-Louis Droz s’éclate

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Théâtre, hier soir, où, pour la première fois et par curiosité, nous avons décidé d’assister au spectacle auquel « notre » banque invitait ses clients au Crochetan (Monthey –  VS).
Deux soirées privées étaient organisées, mettant en scène Jean-Louis Droz dans son one-man-show: « L’exode du géranium ».
Ni mon Capitaine ni moi ne savions qui était l’humoriste en question.
Nous nous étions dit: « Après avoir vu Guy Bedos il y a quelques jours… c’est intéressant. Un artiste s’en va, un autre arrive… »

Et nous nous sommes retrouvés dans une salle très honorablement remplie.
Le public était différent de celui que nous rencontrons le plus souvent au Crochetan.
Beaucoup étaient acquis d’avance, bien décidés à s’amuser coûte que coûte.
Et leurs rires spontanés ont bien aidé à démarrer le spectacle, un peu faible au début, un sketch ayant été rajouté pour faire la liaison avec la banque en question.
La trame du spectacle était constituée d’une série de sketchs entrecoupés de chansons, le tout axé sur la vie de Jean-Louis Droz, élevé dans un petit village de montagne Valaisan, les Arlaches, dans la commune d’Orsières.
Des personnages souvent savoureux, avec un fil rouge idéal: la grand-mère de l’artiste, Sidonie.
Il la campe avec réalisme et tendresse , irrésistible de drôlerie: chacune de ses interventions faisait craquer le public.EDG_canape
Entre l’intervention de chacun de ses personnages, le petit gars des Arlaches nous explique qu’aujourd’hui, il a quitté le village, ce cocon protecteur,  pour s’exiler en plaine avec sa femme.
Il a débarqué avec son euphonium, sa guitare, ses cheveux longs et… son géranium.

Hier soir, son spectacle a fait un tabac.
Le public a été sensible à ces accents, à ces personnages offrant une image touchante, jamais méchante, d’un Valais rural où l’artiste a planté ses racines.
Il a du talent, le bougre.
Malicieux, bondissant, visiblement ravi d’être là, parfaitement à l’aise, et, en prime, doté d’une jolie voix, il tire sur toutes les ficelles, déclenche les rires des uns et les sourires des autres.
Et… j’ai adoré la chute de son spectacle, tendre et douce.

Ce fut une bonne soirée…
« L’exode du géranium » est le deuxième spectacle de Jean-Louis Droz, mis en scène par Jean-Luc Barbezat.
Je serais curieuse de suivre son parcours…
Jusqu’ici il est cohérent, d’autant plus drôle que ses textes sont autobiographiques.
Ouvrira-t-il sa galerie de personnages pour en glisser quelques autres, non Valaisans, afin de séduire le reste du public romand?
Si oui, je ne serais pas étonnée de le voir monter, monter…

Martine Bernier

 

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