Décembre

Décembre est pour moi le mois le plus ambigu de l’année.
Pas celui que j’aime le plus ou le moins, non.
Juste le plus ambigu.
Depuis plusieurs années maintenant, il est celui qui me ramène vers les hôpitaux, vers les analyses, les examens, les visites aux spécialistes.
Il est le mois où tombe le couperet.
Cette année, l’enjeu est encore plus important encore qu’en temps « normal ».
Donc, forcément, j’appréhende, comme tous ceux dont la quiétude dépend d’un diagnostic médical.
Décembre est le mois où j’ai le sentiment de perdre ma liberté.

Heureusement, il n’est pas que cela.
C’est aussi le mois de Noël.
Et j’adore Noël, fête de famille par excellence…

Ces derniers jours, j’ai enfin terminé les livres photos des grands événements de l’année: notre mariage, nos vacances… 
Je ne peux pas m’empêcher de me dire que nous avons vraiment vécu une année exceptionnelle, encore embellie par la naissance de Tanawee, mon petit-fils…
A l’heure où les rendez-vous moins drôles se pointent à l’horizon, mon Capitaine et moi évacuons la perspective des jours moroses en préparant nos prochaines escapades, les prochaines fêtes.
L’année dernière, à la même époque, sachant que je risquais de recevoir de mauvaises nouvelles, j’avais programmé une soirée au théâtre le soir même de ma visite chez le chirurgien.
Histoire de me changer les idées au cas où les mauvaises nouvelles arriveraient.
Cela n’avait pas manqué: j’ai appris ce jour-là que trois interventions seraient nécessaires pour me « réparer » cette fois.
Elles ont eu lieu l’hiver passé.
Et au printemps, nous filions vers le soleil.
Evidemment, le début d’année ne m’a pas spécialement amusée.
Mais je me dis que j’ai de la chance: comment faisaient les patients atteints du même mal lorsque la médecine ne savaient pas encore comment intervenir?
En attendant le verdict, j’espère que cette si belle année finira en beauté…

Martine Bernier

 

 

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