Rubens, peintre et… espion

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Il était riche, Pierre Paul Rubens (1577 – 1640), très riche.
Ce merveilleux peintre baroque né en Allemagne signait des toiles magnifiques, mais cela n’expliquait pas complètement sa fortune.
Et pour cause… Rubens avait une deuxième carrière plus discrète.
Certains disent pudiquement qu’il était diplomate.
D’autres révèlent qu’il était agent secret.
Un agent secret qui a beaucoup joué  le rôle d’émissaire, empêchant certains conflits grâce à ses interventions.
Son talent de peintre l’avait conduit à être apprécié des personnages les plus puissants.
Il devient  ainsi le peintre officiel de la Cour des Pays-Bas.
Premier privilège de taille: il lui est accordé le droit de continuer  à habiter dans ce que l’on appelle encore aujourd’hui son « palais – atelier », à Anvers, plutôt que de rejoindre Bruxelles comme sa charge l’exigeait.
Plus discrètement, il remplit des missions diplomatiques d’une importance capitale.
C’est ainsi qu’il transmet des informations permettant de maintenir une paix fragile durant la Trêve des Douze Ans (1609 à 1621), entre  les Pays-Bas du Sud et les Provinces Unies  protestantes qui contestent l’autorité du roi d’Espagne.
A la fin de cette trêve, Rubens devient l’unique interlocuteur estimé fiable entre les protagonistes.
Après la mort de sa femme, tout en continuant sa profession de peintre et de marchand d’art, ce grand collectionneur d’antiquité se sert de ces activités comme couverture pour poursuivre ses visites aux puissants.
Il passera tout le reste de sa vie à remplir des missions de confiance, grassement rémunéré pour ces services qui ont permis de maintenir un dialogue entre ceux qui se déchiraient.
Sa carrière d’espion s’est terminée en 1633, année où l’archiduchesse Isabelle lui a confié une ultime mission en l’envoyant contrôler en douce le fonctionnement de la délégation des Etats-Généraux.
Les délégués se méfient alors de lui… Rubens est « grillé », il ne peut plus poursuivre sa carrière d’agent secret.

Les renseignements utilisés pour ce sujet proviennent d’un article paru sur le site « LEVIF.be », signé Marie-Cécile Royen, et intitulé: « Rubens était un agent secret ».
Un sujet connu, sans doute, mais pas de tous!

Martine Bernier

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2 réflexions sur “Rubens, peintre et… espion”

  1. Quel scoop!
    Il y a à peine 2 mois, je visitais Anvers, dormais à l’hôtel Rubens et visitais la Maison de Rubens.
    Rubens peintre et … diplomate.
    Maintenant que c’est peintre et … espion, ça change le regard.
    Déçue, mais contente d’avoir vu avant d’avoir su.

    1. Martine Bernier

      Oui, le mot diplomate est bien celui qui est utilisé un peu partout quand on parle de lui. Pour d’autres, c’était un espion bénéfique, qui n’a toujours agi dans le plus grand secret… et de manière bénéfique!
      Il ne faut donc pas être déçue, il n’était pas malfaisant… si j’en crois tout ce que j’ai lu sur le sujet.
      J’imagine que sa maison, que je ne connais pas, doit être une merveille?

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