Ce que l’on sait des autres…

Depuis plusieurs mois, je suis restée en contact avec une jeune femme dont j’ai déjà parlé sur Ecriplume.
Emmanuelle est la fille d’un couple de vignerons auxquels j’avais consacré un article.
J’avais été enchantée par ces personnes authentiques, par la beauté du site dans lequel ils évoluent, à Fully, et par leur fille que j’avais eu la chance de rencontrer avant qu’elle ne reparte travailler en Chine.
Je lui avais même consacré un article, à elle aussi, et à l’expérience qu’elle vit sans ce domaine viticole du bout du monde.

Hier, un mail de sa part m’attendait.
Elle m’expliquait que la saison touristique  attire du monde à l’hôtel qui fait partie du site.
Et elle me raconte que, ce jour-là, elle donnait un cours de savoir-vivre à une classe d’adolescents venus découvrir avec leurs parent la culture du vin et la cuisine occidentale.
Dans un deuxième mail qui a suivi ma réponse, elle m’explique que trois de ses amis sont venus lui rendre visite en Suisse et qu’ils ont été accueillis d’une manière exceptionnelle par les autres amis qu’elles s’est faits en Chine.
Un sens de l’hospitalité qui la touche et l’impressionne à tel point qu’elle m’écrit qu’il n’y a pas de mots pour décrire ce que ses amis de Wuhai lui ont donné la chance de vivre ce week-end là….
Et elle termine par un constat.
L’an dernier, lorsqu’elle est est rentrée en Suisse, elle a eu du mal à accepter la mentalité de son pays natal en terme d’hospitalité.
Sa personnalité correspond davantage à la mode mongole que suisse, et c’est cette facette de la vie de là-bas qu’elle souhaite faire découvrir à ses parents lors d’un prochain périple prévu dans le courant du mois.

Son message se termine sur une phrase: « Je serais heureuse que tu parles de cela sur ton blog, car on parle plus souvent du fait que les Chinois crachent plutôt que de leur générosité de leur hospitalité. »

En la lisant, je me suis dit que nous sommes là devant  le sentiment ressenti par beaucoup de voyageurs.
Je l’ai connu moi aussi, de retour de certains voyages dans les pays de l’Est, en Ouzbékistan et dans le Kirghizistan.
Les conditions de vie étaient là-bas plus difficiles et moins confortables que les nôtres, mais les personnes rencontrées se mettaient en quatre pour recevoir plus que dignement les hôtes venus d’ailleurs.
Même si, dans nos pays occidentaux, beaucoup de personnes portent elles aussi en elles ce sens de l’hospitalité et cette chaleur humaine que l’on retrouve ailleurs, la majorité  n’a pas la même spontanéité, la même générosité et la même curiosité vis-à-vis de l’Autre.
La froideur et la méfiance fixent les limites instinctives d’un périmètre de sécurité.

L’expérience d’Emmanuelle me confirme dans l’idée que j’ai que rien ne vaut le contact humain avec des personnes de tous horizons pour s’ouvrir le coeur et l’esprit.
Un peu pompeux, la fin de l’Ecriplume d’aujourd’hui, mais tellement vrai!

Martine Bernier

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