Chefs-d’oeuvre et émotion à la Fondation Gianadda

Paysan avec attelage, Zend
Paysan avec attelage, Zend

Hier, mon Capitaine et moi avons profité de la pause de midi pour filer à Martigny, à la Fondation Pierre Gianadda où une nouvelle exposition occupe les murs depuis le 5 décembre.
Son titre: « Anker, Hodler, Vallotton… chefs-d’oeuvre de la Fondation pour l’art, la culture et l’histoire » en collaboration avec le Musée des Beaux-Arts de Berne.
Je n’ai trop le temps ce matin de revenir sur l’histoire de l’exposition, qui mérite d’être contée et que j’ai pu effleurer dans le dernier numéro du magazine suisse romand « Générations Plus ».

Je vais juste m’attarder sur son contenu avant d’y revenir  par la suite.
Comme à chaque fois, c’est toujours avec curiosité et impatience que je découvre les nouveaux cycles de la fondation.

Art Student, de Frank Buchser
Art Student, de Frank Buchser

Celui-ci nous plonge au coeur de l’art, mais aussi de l’histoire suisse tant certaines de ces toiles sont des témoins des grands événements de l’époque.
Comme de nombreux peintres sont exposés, l’ensemble donne un bouquet d’une variété exceptionnelle.

À chaque première incursion, je suis attentive au mécanisme qui se déclenche immanquablement en moi, comme je pense en la plupart d’entre nous,  à la vue des oeuvres.

Le premier tour m’apporte son lot de coups de coeur.
Des toiles d’un abord plus facile, qui nous parlent immédiatement, qui nous interpellent.

La Sieste, Albert Anker
La Sieste, Albert Anker

Parmi elles, la  douce « Jeune fille aux fraises », de Cuno Amiet, le lumineux « Soleil d’hiver à Maloja, de Giovani Giacometti, « La Ferme », de Zund, « Les Poissons » d’Augusto Giacometti ou les trois superbes fusains de Giovanni Segantini « La vita – La natura – la morte » ne sont que quelques-uns des tableaux que j’ai découverts pour l’occasion et qui m’ont troublée, d’une manière ou d’une autre.
J’ai adoré la minutie des oeuvres d’Adolf Dietrich, le réalisme de celles de Robert Zünd et de Rudolf Koller, la méticulosité et l’apparente naïveté des tableaux colorés de Niklaus Stoeckli, qui captivent autant les enfants que les adultes.

Et puis… à chaque fois que je les vois, je suis marquée par les toiles d’Ernest Biéler.
Ses « Saviésannes le dimanche » nous plongent dans une scène de la vie de ces dames qui semblent nous entraîner dans leur sillage. Un véritable morceau d’anthologie…

"Marché au poisson", Stoecklin
« Marché au poisson », Stoecklin

L’exposition s’achève en apothéose avec la présentation de douze oeuvres d’Albert Anker irrésistibles de réalisme et de tendresse.

Ce premier tour effectué, j’ai suivi une deuxième fois le chemin des tableaux en m’attardant sur ceux pour lesquels je n’avais pas pris suffisamment de temps au premier passage.
C’est là que j’ai été happée par « Art Student », de Frank Buchser, un tableau qui m’a poursuivie bien longtemps après l’avoir vu.

Dans le coeur de la Fondation, « Saint Jean Baptiste », un superbe bronze de Rodin  accompagne magnifiquement le tout.
Et l’exposition réserve d’autres surprises en proposant des objets prestigieux aux regards des visiteurs.
Parmi eux, le plus émouvant reste le costume d’amazone de l’impératrice Elisabeth d’Autriche, dite Sissi.

Pour toute la durée de l’hiver, la Fondation Gianadda s’est transformée en véritable caverne aux merveilles.
Pour notre part, nous y retournerons avant la fin de l’année, pour une deuxième immersion au coeur de ce florilège de l’art suisse…

Autre chose: le catalogue de l’exposition est remarquablement bien fait, et est à lui seul une mine de renseignements.
Il contient une foule d’informations que je n’avais jamais lues avant de le consulter.
Un remarquable travail placé sous la direction de Mathias Frehner.

Martine Bernier
L’exposition est ouverte tous les jours de 10 heures à 18 heures jusqu’au 14 juin 2015.

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