À chaque fois que je regarde la brume matinale s’étirer en écharpes blanches sur la plaine qu’elle a l’air de ne vouloir quitter qu’à regret, une chanson mélancolique de Joe Dassin me vient toujours à l’esprit.
« Dans la brume du matin ».
L’une de celles que j’aimais particulièrement.
Un matin de la semaine dernière, le spectacle était d’une beauté incroyable sur la région.
Sur les prés et les champs, ces langues de brume faisaient régner leur atmosphère irréelle.
Et quelques kilomètres plus loin, au pied des montagnes, la mer de nuages était là, à notre niveau.
Elle était sur notre droite, et nous partions sur la gauche, ce qui nous a permis de la voir de l’extérieur, phénomène insolite.
Traverser les nuages, tous ceux qui prennent l’avion le vivent.
Mais là… ces nuages égarés semblent tombés du ciel.
Tant que l’on n’y pénètre pas, c’est superbe.
Une fois dedans… c’est le brouillard épais!
La chanson s’est glissée dans ma tête alors que je contemplais ce phénomène, et ne m’a plus quittée depuis.
Je vous l’offre ce matin.
Martine Bernier