Le Temps d’aimer et le Temps de mourir

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Il arrive que la télévision réserve des moments de grâce et de découverte.
Ça a été le cas la semaine dernière où Arte a diffusé un film sortir en 1958: « Le Temps d’aimer et le Temps de mourir » (A Time to Love and  a Time to Die).
En le regardant, mon Capitaine et moi avons été interpellés.
Le scénario se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1944.
Un soldat allemand bénéficie d’une permission et quitte le Front germano-russe pour rentrer chez lui.
Mais à son retour, il ne découvre qu’un champ de ruines: sa maison a été détruite et ses parents ont disparu.
C’est en les recherchant qu’il rencontre une ancienne amie d’enfance, fille de son médecin de famille dont il apprend qu’il a été placé en camp de concentration.

1958…
À peine quelques années après la fin de la guerre, le réalisateur Douglas Sirk a eu le courage de proposer ce film après avoir rencontré l’écrivain pacifiste Erich Maria Remarque, qui a écrit le livre éponyme à l’origine du film.
Si celui-ci nous a tellement touchés, j’imagine ce qu’il a pu provoquer comme réactions à sa sortie en France, un an plus tard qu’en Amérique.
En suivant le destin tragique de ces deux jeunes Allemands, l’auteur et le réalisateur plaçaient le public face à la criminelle aberration de toute guerre, à la souffrance de tous les peuples qui y ont été mêlés, à la folie des meneurs meurtriers et à leur inconséquence, aux interrogations des soldats et au désir commun à eux comme aux populations, de sortir de cette horreur.
Des années plus tard, ce film reste un chef-d’oeuvre où l’ironie tient une place majeure, et certaines scènes, comme celle du repas au restaurant de luxe qui se termine sous les bombes, dans une cave, sont restées marquantes.

Il y a des jours où la télévision joue bien son rôle…

Martine Bernier

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