L’anniversaire et le passage à niveau

Il m’aura fallu plusieurs mois pour organiser l’anniversaire de mon Capitaine sans qu’il ne s’en doute…
Trois jours de fête pour lesquels mes enfants, fils et belles-filles,  ont été mes plus fidèles complices…
Le point culminant de ces trois jours se déroulait samedi soir.
Après un vendredi où il avait déjà eu droit à un repas en tête-à-tête au restaurant et une soirée chez mon fils aîné, je lui ai proposé un autre repas romantique dans notre restaurant préféré, à St Gingolph.
Il l’ignorait, mais une douzaine de nos très proches et amis fidèles l’y attendaient pour un anniversaire-surprise qui devait se poursuivre le dimanche.

Je ne vais pas donner de détails sur ce week-end formidable.
Juste une anecdote qui me fait encore sourire…
J’avais demandé à chacun d’être là-bas avant 19 heures, heure à laquelle nous devions arriver.
Par chance, j’ai réussi à convaincre sans trop de difficultés mon Capitaine de partir dans les temps.
En cours de route, j’envoie discrètement un sms à mon fils aîné pour lui demander où il se trouve.
Et je constate avec horreur en recevant sa réponse que… nous sommes dans le même village que lui.
Comme il est prévu que toutes les voitures soient garées loin du restaurant pour que Celui qui m’accompagne ne puisse pas les reconnaître, il faut que je trouve un stratagème pour le ralentir et leur donner le temps d’arriver et de se cacher.
Arrivé au Bouveret, je pars dans un délire improvisé:

– Tu veux bien prendre à droite et suivre la route jusqu’au Swiss Vapeur Parc? Je vais devoir faire un article sur des lieux à fréquenter avec des enfants cet été, et je ne me souviens plus du trajet pour m’y rendre…

Aussitôt dit, aussitôt fait: nous sortons de l’itinéraire prévu!
À peine avons-nous bifurqué qu’un deuxième message de mon fils arrive: « C’est bon, nous sommes tous cachés, vous pouvez arriver! »

Dans la voiture, j’improvise alors que nous venons d’arriver au parc d’attractions:
– C’est bon, nous pouvons reprendre le chemin normal! Merci beaucoup!

C’était compter sans les imprévus…
Au moment où nous allions le franchir, les barrières de sécurité du passage à niveau du Bouveret se ferment.
Et, en principe, je sais qu’elles se ferment nettement avant que le train ne passe…
Re horreur!!
Presque dix minutes plus tard, le train passe tranquillement.
Je piaffe d’impatience à la pensée de mes pauvres invités qui nous attendent… mais les barrières ne se lèvent pas!
Encore un moment qui me semble interminable, et un deuxième train passe en sens inverse!
Tout rentre dans l’ordre et nous reprenons la route.

Nous arrivons au restaurant, sommes accueillis par la patronne qui, bien sûr, est dans la confidence, et qui nous propose de nous offrir une boisson dans une pièce où nous allons rarement, fermée pour l’occasion par un rideau.
Elle ouvre ledit rideau et là… toute la petite bande, amis, enfants et petits-enfants, accueille mon capitaine en chantant joyeusement « Joyeux anniversaire ».
Dans ses yeux, j’ai vu passer de la perplexité, de la stupéfaction, puis une joie formidable.
Il ne s’était douté de rien jusqu’à la dernière seconde…
Ce fut un week-end épatant…

Martine Bernier

 

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