Bichon havanais: Le dimanche de Pâques de Pomme

Dimanche de Pâques…
Depuis plusieurs jours, je suis un peu malade.
Et comme je ne prends pas vraiment le temps de me soigner, les microbes prennent un malin plaisir à squatter.
Je m’étais promis de faire une VRAIE grasse matinée, en ce dimanche matin.
Si, si, pas question de me lever avant 8 heures!
La veille au soir, donc, j’ai expliqué mon point de vue à Pomme avant d’éteindre.

Dimanche, donc.
Après une nuit entrecoupée de réveils nocturnes, je dormais enfin… quand j’ai eu la sensation d’être observée.
Pomme assise en bouddha à côte du lit, attendait impatiemment mon réveil en me fixant d’un regard insistant.
En grommelant, je suis partie à pas de loup vers la salle de bain pour ne pas réveiller mon Capitaine.
Une douche plus tard, j’étais complètement réveillée.
Il était 8 heures.
Un regard par la fenêtre m’a renseignée sur les laborieux efforts du soleil à réussir un lever digne de ce nom.
Enrouée, pas vraiment très en forme, je réponds à l’appel muet de mon Mogwaï et je me prépare pour sortir.
En ouvrant la porte de la maison, j’ai eu une vision incroyable..
Dehors, sur le gazon, se trouvaient des dizaines et des dizaines d’oiseaux.
Essentiellement des corneilles.
La pelouse en était recouverte.
J’ai cru voir des oiseaux plus petits, mais je n’ai pas eu le temps de vérifier.
En nous voyant et en découvrant Pomme qui, après un court arrêt sur images, s’est précipité vers eux en grognant, toute la troupe s’est envolée…
Cette scène digne d’un film de Walt Disney n’a duré que trois secondes…
Puis j’ai vu filer mon bichon sur la route en courant à la poursuite d’une corneille qu’elle espérait sans doute rattraper.
J’ai dû crier pour la rappeler.
Elle a obéi au premier cri, mais… j’y ai perdu ma voix!

Un peu plus tard, de retour à l’appartement, Pomme file dans son panier terminer sa nuit après avoir fait le tour de l’appartement pour vérifier que tout va bien.
Toute la journée, je l’ai vue entrée et sortir sur le balcon, ouvrant les portes d’un coup de patte décidé.
Il va falloir que je lui apprenne à refermer les portes derrière elle…
Entre ses jeux, ses siestes, ses repas très « pommesques » qui ne ressemblent à aucune des repas canins que j’ai connus jusqu’ici, sa journée est bien remplie.
Tard le soir, je termine un livre qui me laisser un sentiment mitigé.
Je mets un bon moment à convaincre Pomme d’aller se coucher.
Elle arrive en traînant les pattes, pour bien marquer sa désapprobation: pensez donc, fatiguée, elle s’est couchée au milieu du salon pour me culpabiliser et je n’ai pas réagi à sa supplique muette!
Avant d’éteindre, je la regarde:
– Bonne nuit, Pomme!

Dans le regard qu’elle m’a lancée, j’ai lu ceci:
– Je suis fatiguée… Demain, ne me réveille pas, je prévois une VRAIE grasse matinée!

Martine Bernier

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