Mon Capitaine et Facebook

Il y a quelques années, voyant que j’avais un compte Facebook, mon Capitaine en avait ouvert un, lui aussi.
Mais il n’avait pas apprécié cet environnement, le langage et le comportement utilisés par certains utilisateurs l’avaient exaspéré au bout de quelques jours.
Il avait donc résilié son compte et n’y avait plus pensé.
Je ne pouvais pas lui donner tout à fait tort: Facebook est le reflet de ce que nous sommes.
J’avais beau lui dire qui suffisait de bien choisir ses contacts et de bien gérer son « mur » pour le rendre intéressant et agréable, il n’avait pas eu envie de retenter l’expérience.
Jusqu’à la fin  du mois de mars où il a refait une tentative sur ma demande.
Cette fois, il s’y est pris différemment.
Une fois son compte ouvert, il a recherché ses amis, disséminés un peu partout à travers la France, et ailleurs.
Ceux qu’il a rencontrés tout au long de sa carrière professionnelle, d’hier et d’aujourd’hui.
Ceux avec qui il a partagé des moments forts parfois très drôles, parfois difficiles.
Il a ajouté les membres de la famille et, à la tête d’un carnet d’adresse d’une cinquantaine de personnes, il a commencé à façonner son compte.
Il y raconte des anecdotes de sa vie militaire, publie d’anciennes photos, parle des lieux qu’il aime, de ses racines, de ses lectures, de sa passion pour l’Histoire.
Un dialogue s’est installé entre lui et ses lecteurs, et toute une partie de sa vie s’est rallumée…
Son Facebook est devenu son Ecriplume…
Je vais souvent lire ses textes, et je le retrouve, organisé, responsable, avec ce sens de l’humour qui le rend irrésistible à mes yeux.
Je regarde ces photos de son passé, que j’ai déjà vues, mais qui me touchent toujours.
Notre Fleur d’Asie, qui elle aussi figure bien sûr parmi ses contacts, me confiait hier soir qu’elle le trouvait beau.
Nous avons les mêmes goûts!

Et puis… hier, au milieu de ces conversations viriles, j’ai réalisé que, pendant que j’étais partie en reportage, il avait partagé un petit bout de texte que j’ai écrit hier matin et une photo que j’avais choisie pour l’accompagner.
Je les recopie ici:

10957749_10205348065572873_535688512391667985_n« Quand j’écris, pour le travail ou le plaisir, j’ai le sentiment que cela me dépasse complètement.
Ce n’est finalement pas ce que j’écris qui compte réellement, c’est le fait de me servir de l’écriture en essayant de la servir et de servir ceux et ce dont je parle.
Ce merveilleux moyen de communication si ancien et si précieux m’émerveille et continuera, je l’espère, à m’émerveiller par son pouvoir de transcription et de transmission .
Et quand je prends du recul, je pense à toutes celles et ceux qui écrivent et ont écrit, en utilisant un clavier, un stylo, un crayon, une plume et tout autre outil.
L’impression d’être très peu de chose… mais d’avoir la chance de l’être! émoticône smile »

 

Il a republié l’ensemble sur son Mur.
Une touche féminine un peu incongrue dans cet environnement masculin.
Et au-dessus, il a mis deux mots: « Tellement toi ».
Juste deux mots qui m’ont plus touchée qu’un discours.

Martine Bernier

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