Escapade au paradis

38° dans la voiture…
Il était temps pour nous de tenter de fuir la fournaise ambiante et d’en extraire nos hôtes qui, venus du Nord, ne sont pas plus que nous habitués aux températures caniculaires.
Nous avons beaucoup de points communs, tous les quatre: nous pensons donc, mon Capitaine et moi, qu’ils se sentiront bien à Chiboz….
Et nous voilà sur la route, flanqués de Pomme, qui est de toutes nos fêtes.
La route escarpée fait discrètement frémir notre douce Monique, mais l’arrivée à Chiboz, cette enclave du paradis, produit l’effet escompté…
Sur la terrasse, bien protégés par une armée de parasols, nous nous laissons tous envahir par le bien-être des lieux que savent si bien entretenir nos amis de là-haut.
Ma chère Dame de Chiboz est là, qui partage avec nous de longs moments…
Puis son mari nous rejoint.
Dans ses bras, le petit Marcel, 6 mois, dernier-né de la famille, nous adresse d’immenses sourires édentés.
Et nous sourions de retrouver cet homme des bois au coeur tendre, nous racontant des histoires de chasse tout en cajolant le cadet de ses petit-fils…
Emilie, Florine, Guillaume… ils sont tous là, chaleureux, souriants, à l’écoute de chacun…
Car la terrasse est pleine: les amoureux de Chiboz affluent, comme toujours…
Nous retrouvons avec joie Sébastien, le jeune serveur, dont nous savons qu’il  caresse toujours le projet de partir découvrir le monde… avant, peut-être, de revenir.
Nous ne voulons pas y penser, pas tout de suite.
Nous nous sommes attachés à lui, comme à chacun des membres de l’équipe.
Et là, nous profitons de sa présence.
Il nous montre sur son téléphone des vidéos prises une quinzaine de jours plus tôt, de la grêle qui a ravagé les framboisiers…
Chiboz n’est pas épargné par les caprices du temps…

Entre nos amis de là-haut et ceux du bord de mer, le courant passe.
Nous sommes tous simplement bien, heureux de ce moment, du repas délicieux qui nous est servi…
Les sujets  défilent, des bribes de conversation se nouent avec nos voisins de table.
La magie de Chiboz opère, encore et encore…
De temps en temps, passent les lutins de l’endroit: Louis, Méline, Pauline… les petits-enfants, toujours aussi attendrissants.
Tout est paisible, naturel, simple, tellement précieux…
Le restaurant est vide lorsque nous reprenons la route… ou plutôt l’autre route, celle qui descendant par Ovronnaz, chemin que nous n’avons encore jamais tenté.
Sur les premiers kilomètres, c’est un véritable rodéo qui nous attend.
Les habitués de ce trajet riront sans doute de nous, mais nous ne nous attendions pas à ce tronçon caillouteux flirtant par endroit avec le vide.
De retour à bon port, la soirée s’écoule, au diapason des heures passées en montagne.
Chaque jour, je découvre un peu plus ce couple d’amis de mon Capitaine.
Il sait choisir ses amis, et j’ai le sentiment de les connaître depuis toujours…
L’été nous a fait un cadeau, comme pour se faire pardonner ces grosses chaleurs qui nous oppressent!

Martine Bernier

par

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