Guy Béart en filigrane de ma vie…

J’avais 9 ans en septembre 1968 quand mon père m’a inscrite à un cours de guitare.
Il savait que j’aimais la musique et voulait me permettre de m’exprimer à travers un instrument.
Ce qu’il ne savait pas, c’est que la petite guitare que j’avais entre les mains était équipée de cordes en acier et qu’elles me déchiraient les doigts.
Dès le premier cours, la professeure a décidé de m’enseigner une chanson: « L’eau vive ».
Mais juste la mélodie, pas l’accompagnement.
Or moi, ce que je voulais, c’était pouvoir chanter en m’accompagnant avec ma guitare, comme le faisaient Guy Béart, Georges Brassens, Hugues Aufray, Georges Moustaki  et tant d’autres.
C’était hors de question: il fallait apprendre comme c’était indiqué.
Mon calvaire a duré à peine un mois et a été interrompu par la mort de mon père.

Même si cette expérience n’a pas été concluante, elle ne m’a dégoûtée ni  de la guitare ni de « L’eau vive ».
Quelques années plus tard, je la chantais toujours, cette fois en m’accompagnant comme je le souhaitais.
Puis je l’ai apprise à mes enfants et aux élèves qui venaient découvrir les rudiments de cet instrument en ma compagnie.

Peu à peu, j’ai découvert l’univers de Guy Béart, ses mélodies et ses textes.
« La Vérité », « Les Grands Principes », « Le Grand Chambardement », la délicieuse « Espérance Folle », « Qu’on est bien », « Frantz », ce duo si drôle qu’il avait chanté avec Marie Laforêt., et tant d’autres titres.

Ce sont « Les couleurs du temps » que je choisis pour le remercier et saluer son départ.
Il fera partie pour toujours de notre patrimoine musical…

Martine Bernier

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