« Non, non, ce n’est pas de la pub! »

Je crains décidément que mon combat contre les appels publicitaires  indésirés et indésirables ne soit inégal…

Lundi peu avant midi.
Je termine un texte quand le téléphone sonne.
J’ai remarqué que, depuis quelque temps, beaucoup d’appels publicitaires proviennent de numéros qui, avec leurs indicatifs 026, ont l’air parfaitement anodins.
Et comme j’ai des interlocuteurs professionnels possédant des numéros commençant par ces chiffres, je ne me méfie pas toujours.

– Allo?
– Madame Bernier?
– Oui?
– Bonjour Madame, Béatrice de la Maison Machin Je vous téléphone pour vous parler de…

Ça commence mal.
La voix féminine semble pressée de me faire parvenir un maximum d’informations en un minimum de temps.
Ne pas m’énerver… mais pas envie non plus de me laisser faire.

– Madame, c’est un numéro professionnel et  je suis sur la liste des numéros refusant les appels publicitaires. Au revoir.
– Nooooon! Ce n’est pas un appel publicitaire!
– Ah. Et de quoi s’agit-il, alors?
– Je voudrais vous parler d’un nouveau produit qui…
– Et vous n’appelez pas cela un appel publicitaire?
– Non! C’est une information aux clients!
– Ce qui revient strictement au même. Au revoir!

J’ai raccroché.

Hier, mardi, en fin d’après-midi.
Même scénario.
A l’autre bout du fil, une voix féminine au fort accent africain, provenant cette fois d’un indicatif 021.
Je ne pouvais pas deviner en décrochant que c’était encore un appel  indésirable.
Cette fois, après la première phrase, j’ai tout de suite expliqué que non, je n’avais aucune envie d’écouter.
– Mais Madame, ce n’est pas de la publicité: c’est…
– … une information aux clients, je sais, on m’a déjà fait le coup hier.
– Mais Madaaaaaaameeeeuuuuu!!!! Les primes d’assurances maladie vont augmenter et vous avez le droit d’avoir un comparatif!!!
– Sans doute, mais je ne l’ai pas demandé et je  n’en ai pas besoin. Aucune envie de changer d’assurance. Bonsoir.
–  Madaaaaaaameeeeeuuuu!!! Attendez!!!  Vous habitez bien..
Et elle me récite mon adresse.
Allez savoir pourquoi, cela m’a exaspérée.
Du harcèlement, ni plus, ni moins.
J’ai mis un terme à ce qui ne ressemble évidemment pas à une conversation, en deux mots polis.

Puis je suis allée sur le site internet de mon opérateur et j’ai bloqué le numéro.
Tout en sachant pertinemment qu’ils rappelleront la prochaine fois avec d’autres coordonnées.
De plus en plus envahissant, de plus en plus tordu, ce démarchage me met mal à l’aise.
Ces gens qui appellent ne le font pas par plaisir, ils ont besoin de boucler leurs fins de mois.
Ce n’est donc pas à eux que j’en veux, mais à ceux qui les payent.
Si vous avez envie d’en savoir plus, allez voir cette excellente émission d’A Bon Entendeur: elle est édifiante!
Y compris si vous n’habitez pas en Suisse.
Que les démarcheurs habitent souvent à l’étranger, nous le savions déjà.
Mais que ces entreprises achètent d’énormes lots de numéros de téléphone locaux dans les pays cibles, je l’ignorais.
Combien de temps faudra-t-il encore attendre pour interdire ou du moins sévèrement encadrer ces pratiques insupportables?

Martine Bernier

A Bon Entendeur

 

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