Benoît Violier…

La nouvelle est tombée comme une bombe, hier: le grand cuisinier Benoît Violier nous a quittés.
Par choix, semble-t-il.
Dire que cette annonce stupéfie et attriste la planète cuisine et la Romandie est en-dessous de la vérité.
Je ne vais pas écrire ici ce qui a été dit et redit depuis hier, mais il était considéré comme le meilleur.
Tout semblait réussir à cet homme solaire…
En écoutant les nouvelles, je me suis dit que chaque être humain  a décidément son mystère, sa fragilité…
Et je pense avec compassion à sa famille qui doit supporter à la fois ce terrible traumatisme doublé de la multitude de réactions qu’il engendre.

Pour ma part, j’avais juste envie de ne pas oublier sa gentillesse.
Le printemps dernier, je l’ai sollicité pour une petite interview éclair lors de la sortie de son ouvrage Facile, Rapide, Délicieux.

L’article est passé dans le Guide des 50 ans et + et  j’ai choisi de la diffuser ce matin en petit hommage à cet homme qui, bien qu’il était débordé, avait trouvé le temps de me répondre…

Martine Bernier

 

Benoît Violier: « La cuisine? C’est le partage! »

Pour la sortie de son dernier ouvrage « Facile, Rapide, Délicieux »*, le chef franco-suisse Benoît Violier, successeur de Philippe Rochat à la tête du restaurant de l’Hôtel de de Ville, à Crissier, innove en proposant des recettes simples au apprentis cuisinier de 15 à 77 ans.

  – Quels sont pour vous les secrets d’une cuisine bonne et saine?
Tout commence par des produits de bonne qualité et de saison, si possible locaux et d’origine biologique. Elle se traduit également par une certaine simplicité et ne cherche donc pas à transformer le produit de manière abusive. Une belle cuisson et un assaisonnement juste suffisent! Il faut également veiller à ne pas ajouter trop de matière grasse.

– La cuisine et l’amour de la gastronomie ont de l’importance pour la plupart d’entre nous, quel que soit notre âge, non seulement pour les saveurs, mais aussi pour la convivialité qu’elle engendre. Pour vous, que représentent ces deux notions?
La cuisine représente tout simplement… le partage!

– Lorsque vous êtes en vacances, quel genre de plats aimez-vous découvrir?
De manière générale, j’organise volontiers mes voyages autour de destinations gastronomiques. Sur place, je cherche à découvrir la cuisine et les produits locaux.

– A quel plat ne résistez-vous pas?
A une poêlée de langoustines, simplement agrémentée d’un zeste de citron

– Que est votre dessert favori?
Le St-Honoré. Ce dessert a l’avantage de réunir toutes les textures ; le moelleux de la crème, le croustillant du caramel, la liaison entre la pâte feuilletée et la pâte à choux… Un vrai régal !

– Quelle épice affectionnez-vous particulièrement?
Le poivre noir de Madagascar.

– Un vin qui vous séduit ?
J’ai une petite préférence pour le merlot de Gironde.

– La cuisine du monde qui vous plaît le plus?
La cuisine japonaise cuisinée (je n’aime pas les sushis). Elle est très saine !

– Votre maître en matière de cuisine?
J’en ai plusieurs dont Alain Chapel, Joël Robuchon, Frédy Girardet, Philippe Rochat…

– Quelle saveur ou quel plat a marqué  votre enfance ?
La fricassée de volaille de ma maman!

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