L’histoire du clown Chocolat, premier artiste noir à hanter le monde du spectacle français, j’avais très envie de la découvrir.
Hier soir, ça a été chose faite après un crochet au cinéma où nous avons retrouvé de manière tout à fait fortuite un couple de mes amis que je n’avais pas revus depuis plusieurs années.
Faire la connaissance de Chocolat, dont le véritable nom était Rafaël Padilla, nous plonge au tout début du 20e siècle, dans un contexte historique où le racisme pur et dur est tristement banal.
C’est pourtant là que Rafaël sera remarqué par un autre clown déjà reconnu, Footit, avec lequel il formera un duo d’Auguste et de clown blanc adoré du public.
Mais comment trouver sa place et son équilibre dans une vie où Chocolat sera constamment en proie à la bêtise cruelle et xénophobe?
Il se laissera aller à ses passions destructrices, tentera de s’imposer dans un autre rôle que celui de l’amuseur dont le fessier reste la cible préférée des coups de pieds de son complice, pour le plus grand plaisir du public.
Mais il finira humilié, brisé.
Omar Sy joue Chocolat avec talent, même si certaines facettes du personnage restent superficielles, comme, notamment ses relations avec les femmes.
Au côté de ce grand bonhomme rayonnant se tient un acteur suisse brillant: James Thierrée.
James Thierrée… dont j’imagine que plus personne n’ignore qu’il est l’un des petit-enfants de Charlie Chaplin auquel il ressemble étrangement dans le film.
Cet artiste complet au jeu subtil et sensible, sait tout faire, étant aussi bien comédien qu’acrobate, mime, jouant de son corps à sa guise et se glissant dans la peau de Footit avec une aisance folle.
Quelle histoire frappante que celle de Chocolat et Footit…
Martine Bernier
Les vrais protagonistes du fim… les voici….
