C’est encore au fil de mes lectures que je suis tombée hier sur un mot et un objet qui m’étaient parfaitement inconnus mais qui est un complice des jardiniers depuis très, très longtemps.
Et quel mot!!!
Chantepleure…
A votre avis, que cache ce nom si poétique?
Aucune idée?
Un arrosoir… et pas n’importe lequel: l’ancêtre de celui que nous connaissons.
Le chantepleure daterait du Moyen-Âge et se présenterait la plupart du temps comme une sphère en terre cuite dont le fond est 
percé de petits trous à la manière d’une pomme d’arrosage.
Vous l’immergez dans un seau d’eau, elle se remplit de liquide, vous bouchez l’ouverture à l’aide de votre pouce pour empêcher l’eau de s’évader et, dès que vous le relâchez, elle s’écoule par le fond percé.
Il semblerait que cet objet venu d’hier n’ait jamais complètement disparu des jardins.
Et aujourd’hui, il bénéficie même d’un nouveau souffle, décliné dans une version assez fidèle à celle d’origine, mais allongée en forme de poire.
Chantepleure… ou l’art et la manière d’introduire une touche de charme dans un simple aspergeur!
Martine Bernier
2 réflexions sur “Le chantepleure… vous connaissez?”
Bonjour.
l’utilisation du chantepleure a été décrit dans l’émission « L’histoire au quotidien » du 23/03/2016 de Mac Lesggy.
Le chantepleure est l’ancêtre de la douche au XIIème siècle. Elle était utilisée pour se rincer. Quant à l’étymologie, elle est très imagée : il chante quand il se remplit d’eau (les glouglous émis), il pleure quand il se vide.
La peste de 1346 a mis fin à la propreté corporelle parce qu’on pensait que c’était l’eau qui était le vecteur de l’épidémie en rentrant par les pores de la peau.
Merci pour ces précisions à propos de cet objet qui porte décidément un nom et une histoire qui ne laissent pas indifférent!