La petite fiancée et le chien de Manneken-Pis

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Hier, en classant des photos, je suis tombée sur une image prise par mon Capitaine lors de notre passage à Bruxelles.
Celle de Jeanneke Pis.
Lorsque j’ai quitté la Belgique, en 1978, elle n’existait pas.
Le Prince de Bruxelles était le petit Manneken-Pis, et menait une vie de célibataire adulé par les Belges et les touristes venus le voir des quatre coins du monde.
Et puis, en 1985, est apparue Jeanneke, son pendant féminin, baptisée en 1987 et commandée par Denis-Adrien Debouvrie, restaurateur propriétaire de plusieurs établissements dans l’Ilot Sacré.
L’histoire raconte qu’il voulait rétablir l’égalité homme-femme en présentant Jeanneke.
Elle symbolise la fidélité et les passants  jettent des piécettes dans la vasque de sa fontaine en espérant témoigner ainsi de l’affection qu’ils portent à l’être aimé… et en faisant le voeu que celui-ci leur reste fidèle.
Jeanneke se trouve entre les numéros 10 et 12 de l’impasse de la Fidélité donnant sur la rue des Bouchers.

A quelques pas de là, dans le quartier St Jacques, à l’intersection de la rue de l’Etuve et de celle du Chêne, Manneken-Pis (le « gamin qui pisse, en flamand) reste le symbole de l’esprit de Bruxelles.Bruxelles_Manneken_Pis_cropped
Il est beaucoup plus vieux que Jeanneke, puisque l’on trouve déjà sa trace en 1388.
Volé, kidnappé, libéré… il a eu une vie très mouvementée.
A la tête d’un dressing de plus de 930 vêtements offerts lors d’occasions spéciales, Manneken pourrait rendre jalouses la plupart des femmes.
Nous avions eu la chance de le voir habillé lors de notre passage.
Certains disent que Jeanneke n’est que sa camarade.
D’autres insinuent qu’elle est sa fiancée et que, la nuit, il file la retrouver lorsque les derniers passants sont couchés.
Je l’avoue: j’aime assez cette version…

62889_1Et comme l’histoire de Manneken continue à inspirer, il a reçu un autre compagnon.
Tom Frantzen  lui a offert un chien, Zinneke Pis (de son vrai nom « Het Zinneke »), qui lève la patte (en vain!) sur un poteau depuis 1998, à l’angle de la rue des Chartreux et du Vieux Marché.
En Bruxellois, Zinneke désigne un chien bâtard, ou la petite Senne, rivière qui contournait Bruxelles.
Zinneke a beau être le dernier-né de la famille, lui aussi a déjà connu des événements dont il se serait bien passé.
le 1er août 2015, il a eu un accident de circulation, percuté par une voiture.
Les journaux se sont fait l’écho de ce tragique événement au cours duquel le chien a eu les deux pattes avant écrasées.
Emoi à Bruxelles: à la suite de l’accident, Zinneke a disparu.
La statue est retournée chez son créateur qui l’a soignée et l’a remis sur patte avant de le remettre en place le 24 septembre de la même année.
La collection des « statues qui pissent » à laquelle tiennent tant les Bruxellois est à nouveau complète!

Martine Bernier

 

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