La population du Nid a doublé depuis hier!
Et mon Capitaine, contrairement à ses habitudes, est en minorité absolue puisqu’il est est désormais entouré de cinq filles, en comptant Pomme et Belle, la jolie chatte main-coon qui s’est jointe à la fête!
D’emblée, Eya a pris possession de son papy et de ma personne en m’entraînant dans nos interminables dialogues par marionnettes interposées.
Elle me livre ses confidences et ses secrets à travers Martin, l’éternel petit âne impertinent et tendre.
Le soir, j’adoucis l’ambiance en lui lisant des histoires et en partageant avec elle des chants de Noël.
Elle a changé en quelques mois… plus douce, plus calme, et toujours aussi drôle.
Elle a avec sa maman une relation que je trouve de plus en plus belle et complice…
Du côté des quatre pattes, l’ambiance est nettement plus sportive.
Folle de bonheur d’avoir un nouveau copain chat, Pomme ne rêve que de lui témoigner son affection.
Mais de son côté, Belle ne comprend pas très bien le fonctionnement de cette boule de poils et de tendresse, se méfiant de son côté exubérant en lui assenant quelques gifles au passage.
Nous veillons donc au grain, ayant toujours un oeil sur mon Mogwaï et sur notre visiteuse cascadeuse.
Ce matin, alors que je suis la seule à être opérationnelle dans la maison, j’ai eu le temps de m’apercevoir que cet amour de chat ne manquait pas de ressources, lui non plus.
Le temps que j’arrive au bout de ces lignes, il a déjà réussi, en moins d’un quart d’heure à:
– Effacer complètement mon texte en marchant sur mon clavier et en effleurant LA touche qu’il ne fallait pas.
– Glisser du bureau en entraînant dans sa chute le téléphone et une grosse boîte de bonbons pour la toux… qui s’est bien entendu ouverte dans l’aventure.
– Déguster délicatement quelques feuilles de mon fragile bougainvillier qui donne deux fleurs et demi grâce à des soins attentifs… et vains.
– Faire tomber un pot pourri, semant sur le sol un tapis de pétales de rose.
Bon.
Pas de geste de brusque ou de réaction agacée de mon côté.
Donc, il revient squatter mon bureau, trouvant très agréable de regarder le monde… et Pomme depuis en haut.
Comme il continue à piétiner allègrement mon clavier pour mieux me faire l’offrande de ses félines papouilles, je crois que je vais m’arrêter là.
L’opération devient très, très compliquée!
Martine Bernier
