Bichon havanais: Pomme se pomponne!

En hiver je réfléchis à deux fois avant de sacrifier au grand rituel de la toilette de Pomme.
Il faut le faire bien avant l’heure de sa prochaine sortie pour éviter qu’elle ne prenne froid, et donc être sûre que j’ai devant moi beaucoup de temps à lui consacrer pour bien la sécher.
Hier, c’était le cas.
Mais il restait une inconnue de taille: mon Mogwaï allait-il accepter mon projet?

Ce samedi, dès le lever, je l’ai mise en condition:

– Aujourd’hui, Pomme, je vais bien m’occuper de toi! Tu es d’accord? Je vais te laver! Chic!

Hum…
Chic…
Son expression à elle tenait plutôt du: bof.
Première sortie du fauve, petit-déjeuner puis direction la salle de bain où j’ai commencé à préparer tout ce dont j’ai besoin pour l’opération.
Tout en réunissant les serviettes, shampoing, brosse, ciseaux et autre sèche-cheveux, j’ai commencé à appeler la seule cliente de mon salon de coiffure… sans trop d’illusions.

– Popomme? Tu viens dans la douche? Je vais te laver!

Et là, surprise: lorsque je me suis retournée, j’ai découvert mon petit bichon sagement installé dans la douche.
J’étais tellement stupéfaite que je l’ai couverte de louanges et de caresses avant de commencer le grand nettoyage.
Je sais qu’elle n’aime pas cela, mais elle s’est prêtée sans broncher à toutes mes demandes.
Une fois la douche terminée et mon Mogwaï sommairement séché, je l’ai vu filer à toute vitesse à travers l’appartement, comme à son habitude.
Elle se roule, s’ébroue… bref, elle tente de se sécher à sa façon, ce qui, vu sa toison hivernale, n’a aucune chance d’être efficace.
Deuxième étape, donc: direction le canapé où j’installe une couverture puis deux serviettes pour  pouvoir continuer le toilettage dans des conditions cocooning.
Trop heureuse d’avoir retrouvé sa liberté, elle n’a répondu à mon invitation de m’y rejoindre qu’au bout de deux ou trois tentatives.
Mais une fois installée sur les serviettes, sa collaboration a été d’une drôlerie totale.
Couchée sur le flanc, elle savourait visiblement le souffle tiède du sèche-cheveux, levant langoureusement une patte, puis l’autre, pour que je n’oublie aucun recoin.
Cette deuxième partie a été un pur moment de tendre complicité, tout comme le brossage qui a suivi.
Quand je lui ai proposé d’aller se montrer à mon Capitaine et que je l’ai vue s’y rendre fièrement, j’ai compris que cette douche et cette mise en  beauté n’avaient pas été une corvée pour elle…
Elle en avait envie!
Depuis, son caractère s’est légèrement modifié.
Elle est plus joyeuse, plus enthousiaste.
Il fallait cela pour lui redonner le moral!

Martine Bernier

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