Bichon havanais: Pomme et les cartons

Pomme a une manière très personnelle d’envisager la préparation d’un déménagement.
Très impliquée, elle suit chaque étape avec beaucoup d’intérêt, ne nous quittant pas des yeux et se tenant dans un périmètre très proche de nous.
Hier, elle a été jusqu’à me prouver qu’elle n’hésitait pas à mettre la main à la pâte.
Enfin… la patte à la pâte.
Ce qui n’est pas extrêmement efficace…
J’avais posé sur le sol un carton dans lequel je déposais différents bibelots.
Et, pour les caler entre eux, je n’ai rien trouvé de mieux que d’avoir recours à un procédé déjà expérimenté par le passé: glisser dans les interstices des peluches de Pomme.
Je me dirige donc vers son panier à jouets et prends un ours blanc que je glisse entre deux objets précieux, sous l’oeil intéressé de mon Mogwaï.
Toujours à la recherche d’autres babioles en attente d’être empaquetées, je quitte le salon un instant pour inspecter les rayonnages vides de mon bureau et revient à mon carton.
Mais au moment d’y déposer le petit coffret que j’ai ramené, je m’aperçois que… l’ours n’est plus à l’endroit où je l’ai posé.
Il semble s’être sauvé pour trouver refuge sur le « coussins-panier » de Pomme… qui, elle, est assise en bouddha à côté du canapé, affichant un air parfaitement innocent.

– Mais Pomme… je te le rendrai ton ours, ne t’en fais pas! Je le remets dans le carton… tu n’y touches plus, d’accord?

Je m’exécute et repars cette fois vers la chambre pour prendre un autre objet.
A mon retour, même scénario: l’ours est à nouveau sur le coussin…
– Mais dis! Non, non!

Je remets l’ours dans le carton et fais semblant de filer vers le bureau de mon Capitaine.
Mais cette fois, je reste aux aguets, guettant la suite…
Une poignée de secondes plus tard, mon Mogwaï apparaît, s’approche du carton, prend délicatement son ours entre ses dents, tire pour le dégager et file avec son trésor en direction de son panier.
La scène est extrêmement drôle…
Je m’extirpe du bureau et apparaît, hilare, sous le nez de Pomme qui a l’air surprise et amusée:
– Je t’y prends, cornichonne!

Et le jeu s’engage…
Je fais semblant de vouloir lui chiper son jouet qu’elle protège à sa façon en l’emportant dans un autre panier, dans une pièce voisine.
Le jeu aurait pu durer longtemps, mais j’interromps la course poursuite pour continuer de remplir mon carton.
Match terminé en faveur de Pomme… l’ours déménagera le dernier jour, avec elle.

Martine Bernier

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