Kaki perroquette

Mardi soir.
La nuit tombe doucement, en fin d’après-midi, et l’enclos du poulailler est désert.
Je vais vérifier, pour découvrir mes poulettes blotties au chaud dans le foin, à leur place habituelle.
Toute, sauf une…
Kaki n’est pas là.
J’examine chaque recoin de la petite pièce et je la découvre, nichée à l’étage, toute seule sur une étagère d’habitude occupée par des sacs de graines.

– Kaki… tu ne dois pas rester là. Tu vas avoir froid, il n’y a pas de paille. Viens…

Comme je sais qu’elle craint un peu d’être portée, j’ai eu un geste très improbable.
Je lui ai présenté le dos de ma main à hauteur de son poitrail, comme je le fais lorsque je demande à un perroquet ou une perruche d’y monter.
Au moment où je me disais que mon initiative était parfaitement stupide, j’ai eu la surprise de voir ma petite Millefleurs avancer une patte, puis l’autre, et occuper tranquillement le perchoir de fortune que je lui tendais.
Je l’ai maintenue doucement avec mon autre main, et l’ai posée à côté des autres après l’avoir caressée.
Chaque poulette a d’ailleurs eu droit à sa caresse.
Mais mince… celle-ci est décidément pleine de surprises…

Martine Bernier

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