Une journée corsée…

Jeudi, 4 heures du matin.
La tempête rugit dehors.
Je me réveille en pensant à mes poules, prête à aller voir si elles vont bien.
Mais je me raisonne: mon Capitaine les a enfermées la veille au soir, elles ne craignent rien…
Je me rendors difficilement.
A peine plus d’une heure plus tard, mon téléphone m’envoie des alertes en rafales.
Groggy, je le prends et regarde… une série de photos reçues d’un membre de ma famille en vacances à l’île Maurice.
Il est presque 9 heures chez lui… pas encore 6 ici.
Un coup d’oeil à Pomme m’indique qu’elle a très soif.
Depuis que Chachat est avec nous, l’abreuver est un problème.
Il joue avec l’eau de Pomme et en met partout, ce qui a poussé mon Capitaine à ne lui donner son écuelle que ponctuellement.
Mais Pomme ne fonctionne pas sur commande.
Je me lève, vais chercher un bol que je remplis d’eau et reviens dans la chambre… où le chat est rentré malgré toutes mes précautions.
Du coup… Pomme refuse de boire.
Déchaînés, les deux complices cumulent les bêtises, et c’est un peu grognonne que je me décide à me lever pour de bon, leur interdisant l’accès à la salle de bain.
Puis le rythme se précipite.
En l’espace de dix minutes, je récupère le chat dans la machine à laver où il décide d’élire domicile, m’époumone pour faire rentrer Pomme de sa première sortie matinale, tout en empêchant son « bébé » de sortir, ramasse ce que le chat a fait tomber dans la nuit… et arrive au moment fatidique où je vais m’occuper de mes poulettes.
Là encore, je dois user de ruses de Sioux pour empêcher mes deux coquins de me suivre.
Je sors discrètement… mais lorsque je me trouve devant la porte du poulailler, mon sang se glace: elle est entrebâillée.
Je ne m’explique pas comment cette porte qui ferme à clé a pu être ouverte…
J’ai la phobie qu’un renard ou une fouine puisse s’introduire dans les lieux et je suis toujours très attentive à le fermer hermétiquement.
Je me précipite à l’intérieur pour voir mes quatre Grâces complètement surexcitées.
Elles se pressent contre moi, parlent toutes en même temps, se laissent porter… à l’exception de Kaki qui continue à garder ses distances.
Avec le vent qui a soufflé en tempête, elles ont dû passer une nuit épouvantable…
Je rassure, console, nourris, nettoie, libère et m’en vais.
Un peu plus tard, alors que je lui demande s’il avait bien fermé la porte la veille, mon Capitaine me dit que non, il ne s’en était pas occupé.
C’est donc le vent qui a dû s’en charger… et il devait être puissant vu qu’il faut pousser fortement sur la porte qu’elle bouge.

Au petit déjeuner, alors que je profite d’un petit moment de calme,  le chat, qui joue dans l’escalier, miaule doucement.
Un miaulement un peu rauque, particulier
En une seconde, Pomme court le rejoindre, puis revient.
Quelques instants plus tard, même scénario: elle repart aussitôt et revient.
– Mais??? Il l’appelle et elle accourt!
Nous en avons eu la confirmation lorsque le chat a miaulé une troisième fois et que mon Mogwaï est retourné le voir…
La situation est amusante, mais je dois m’activer pour terminer un texte.
Il est à l’écran, je vais continuer à écrire… mais pas sans avoir apporté des fruits secs moulusà mes poules pour les réconforter de leur nuit.
De retour devant mon écran, je découvre que mon texte est à nouveau rallongé d’une page agrémentée de signes cabalistiques.
Ce chat est décidément très serviable…

Jeudi, 16 heures.
La journée a été extrêmement riche et chargée.
Dès aujourd’hui, sans compter les animaux, nous sommes trois à la maison.
Nous rentrons d’avoir été faire quelques courses et, comme d’habitude, je vais voir mes poules.
Il pleut, il fait presque nuit… elles sont sûrement déjà dans leurs quartiers de nuit.
Mais en arrivant à proximité de l’enclos, je suis accueillie par mes quatre petites emplumées qui courent vers moi en caquetant.
Etonnant… ce n’est pas dans leurs habitudes d’être dehors quand il pleut…
Un coup d’oeil du côté du poulailler me fait comprendre se qui se passe: le vent a à nouveau refermé la porte… mais en les laissant dehors, cette fois!
La journée se termine comme elle a commencé: dans un joyeux chaos!

Martine Bernier

 

 

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