Les gilets jaunes

Quand les Français ne sont pas contents, ils le font savoir.
Je le savais pour l’avoir plusieurs fois constaté en suivant les informations, par le passé.
Mais cette fois, je le vis en direct.
Il a été abondamment question, ces derniers jours, du mouvement des gilets jaunes nés d’une initiative spontanée et extérieure à tout mouvement syndical ou politique… même si certains aimeraient bien la récupérer à leur profit.
La Franche-Comté participe à ce  phénomène né de la grogne ressentie par rapport aux hausses des carburants.
En fin de semaine, nous étions sortis faire quelques courses.
Nous partons vers la zone commerciale, nous nous garons et, en parcourant le parking d’à peine une douzaine de places sur lequel nous nous avons laissé la voiture, je constate que près de la moitié des véhicules présents arborent le même gilet jaune.
C’est beaucoup…
Dans les magasins, clients et caissières échangent sur le sujet, craignant pour la plupart d’être bloqués pour aller au travail, ce samedi.
L’un de nos amis, sympathisant de l’initiative, m’assure qu’il n’y aura pas de blocage mais des barrages filtrants où seront distribués des tracts.
Ce samedi, nous n’avions pas de déplacements prévus, à l’exception d’une invitation chez des amis, à midi.
Pas de gilets jaunes sur le trajet qui nous menait jusqu’à chez eux: leur présence se concentrait sur des lieux plus stratégiques à quatre kilomètres de là.
Le soir, en regardant les infos, je découvre la mobilisation nationale et les événements plus ou moins graves qui l’ont émaillée. 
Je ne sais pas ce qui va se passer par la suite.
Mais je me souviens d’une phrase du Général de Gaulle: Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromages?

C’était une boutade… mais je ne trouve pas le poste de président de la République très enviable…

Martine Bernier
 

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