Ces merveilleuses Années Folles

La publicité a arrêté de m’amuser depuis très longtemps, à quelques rares exceptions près.
Je fais donc tout pour éviter ces messages envahisseurs, lancinants, irritants.
Cette semaine, pourtant, alors que j’effectuais des recherches sur Gallica (le site de la Bibliothèque nationale de France), je me suis plongée dans une revue parisienne datant de 1923: « Art, goût, beauté : feuillets de l’élégance féminine ».

Et j’ai fait un voyage au coeur de ces articles d’autrefois, et des publicités d’alors. 
Elles étaient très différentes de celles d’aujourd’hui, à cette époque où il n’y avait pas encore de photos dans les magazines.
D »un graphisme élégant, elles vantaient les mérites des produits avec une sobriété détonnant avec les publicités actuelles.
C’était les années d’entre deux guerres, il régnait une insouciance doublée d’une grande soif d’activités multiples, et une croissance économique grisante.

Nous étions dans les Années Folles, la mode féminine optait pour les coupes droites, les tissus fluides et délicats, les coiffures à la garçonne très travaillées.
Cette période est l’une de celles qui me touche d’autant plus qu’elle n’a pas duré très longtemps. 

Les femmes portaient des bas de soie, de ravissants chapeaux cloche, des chaussures salomés légèrement pointues, et des accessoires aussi raffinés que des éventails, des sacs – pochettes couverts de broderies et d’ornements, des colliers de perles, ou des sautoirs d’une longueur interminable.

De leur côté, les hommes n’étaient pas en reste dans leurs costumes trois pièces élégants et confortables aux couleurs claires. 
Ils portaient des vestes mi-longues, des gilets, des chemises à manches longues et aux pantalons au bas larges, ou des pantalons de golf.
Le tout bien sûr accompagnés de ces détails qui parachevaient leur tenue: des richelieu ou des derby parfois bicolore, les épingles de cravate, des pochettes… 
Autant d’accessoires que la publicité vantait entre les pages de magazines bien différents de ceux d’aujourd’hui.

1900  Jardin du Luxembourg

Si vous êtes vous aussi intéressés par les Années Folles, allez jeter un coup d’oeil au site l’atelierdecouture.com qui y a consacré un excellent et long article.
C’est là j’ai emprunté ces deux images très représentatives du changement intervenu dans la vie des femmes au début du 20e siècle.
La première montre un pique-nique au Jardin de Luxembourg en 1900.

1928


La deuxième est la photo de jeunes femmes attablées à la terrasse d’un café en 1928.
Vingt huit ans à peine et une guerre séparent ces deux clichés…
Durant cette guerre atroce, les femmes, privées de leurs hommes, ont dû prendre la relève.
Gagnant au passage une émancipation qui ne les quittera plus…

Martine Péters
 

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