Plume…

Depuis que j’ai emmené Plume, ma petite poule grise, chez nos vétérinaires, je vis avec l’angoisse de voir arriver le jour fatidique où il faudra avouer que le traitement ne fait pas effet.
La maladie est clairement trop avancée pour pouvoir la sauver.
Nous lui donnons les médicaments chaque matin avec difficulté, mais aucun signe n’indique la moindre amélioration.
Cependant, elle continue à « me parler » doucement, accepte parfois de boire une ou deux gorgée d’eau et de picorer une graine de blé.
Comme ce dimanche matin où, alors que je l’ai installée dans un coin du jardin dont j’ai interdit l’accès à ses copines, elle a mangé comme elle ne l’avait plus fait depuis longtemps… 

Je ne devrais sans doute pas faire intervenir l’affect dans ce genre de situation, mais c’est pour moi une mission impossible.
Je me suis attachée à mes protégées et la notion d’euthanasie reste très difficile à gérer, y compris pour une poulette.
Je sais que des millions de volailles sont abattues chaque jour à travers le monde, souvent dans des conditions épouvantables.
La différence entre elles et les miennes?
Aucune, si ce n’est l’attachement que je porte à mes sept protégées.

Depuis ma conversation avec notre vétérinaire, je n’ai cessé de penser à ce qu’il fallait faire.
Et j’ai décidé de ne pas passer par la case euthanasie, mais de poursuivre le traitement.
Plume semble profiter des moments qui lui sont donnés, je vais continuer à la soigner en lui offrant la vie la plus agréable possible.
Pour le moment, il n’existe pas de médicaments adaptés spécialement aux poules malades, si ce n’est les traitements « en bloc » destinés à soigner les élevages dans leur globalité.
Mais la situation pourrait changer, selon ma vétérinaire, alors que, de plus en plus, des particuliers élèvent comme moi des poules d’agrément et s’y attachent.
En donnant des indications sur la manière dont Plume réagit au traitement, ces données pourront être utiles pour les autres poulettes qui risqueraient d’être malades ailleurs à l’avenir, et à mieux doser les médicaments.
Ainsi, un jour peut-être, les traitements seront mieux ciblés et plus efficaces…

Martine Péters

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