La drôle d’idée de mon Capitaine

Je suis en général très fan des idées de mon Capitaine.
Il trouve toujours la solution au moindre problème pratique et accomplit souvent des miracles.
Mais il arrive (rarement!) que la machine se grippe et que mon Géo Trouvetou parte dans des projets un peu loufoques.
Comme ce vendredi où, après avoir passé un long moment dehors, il est venu m’expliquer avec tous les ménagements possibles qu’il avait trouvé une idée pour confectionner une sorte de auvent protégeant partiellement la véranda des rayons du soleil.
Quand il m’a expliqué en détails ce qu’il a fait, j’ai plus que grincé des dents.
Il a alors insisté: « Viens au moins voir! »
J’y suis allée.
Veni, vidi, vici.
Devant l’entrée de la véranda, il y avait… un  immense parachute blanc.
Vous avez bien lu, j’ai  bien écrit un  pa-ra-chu-te!
Il recouvrait une partie de son toit et était fixé à la Robinson Crusoé, devant l’entrée donc.

Un parachute … on n’imagine pas comme c’est grand.
Ma réaction a été lapidaire: je veux bien que mon Capitaine soit créatif, je n’ai rien contre son passé militaire, mais là… non.
La véranda en question est équipée de volets électriques au plafond, dispose de stores et d’une climatisation-chauffage que nous utilisons très, très rarement.
En mode guerrière, j’étais prête à monter aux barricades pour empêcher « l’enlaidissement du site ».
Même Pomme était choquée, faisant de grands détours pour ne pas avoir à passer sous la toile pour sortir.
Dans la soirée, mon Capitaine, drapé non pas dans son parachute mais dans sa dignité offensée, a profité du peu de fraîcheur nocturne pour passer à nouveau du temps dehors.
Le lendemain matin, tôt, lorsque je suis sortie à mon tour, le parachute avait disparu.
A la place se trouvait l’élégant parasol géant dont nous avions fait l’acquisition quelques mois plus tôt.
Pomme l’a regardé, a fait quelques pas et s’est assise dessous, en Bouddha, profitant de l’ombre qu’il offrait.
C’est nettement plus sobre et classique que le parachute… mais pour l’occasion je suis assez pour le classicisme!

Martine Péters

par

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *