Le cap du cinquième jour…

Je n’ai jamais passé autant de temps au poulailler que depuis vendredi soir!
Vu l’état de tension qui y a régné durant les trois premiers jours depuis l’arrivée des deux petites poules de mon fils, il était exclu de mettre tout ce petit monde ensemble et de les laisser s’entretuer sans réagir.
Lundi, mon Capitaine a appliqué une solution qui nous a permis de ramener la paix.
Il a installé un treillis, coupant le premier enclos en deux.
D’un côté mes quatre Pékin de l’élevage originel, de l’autre mes deux nouvelles protégées et mes deux petites hollandaises.
Au deuxième  jour de l’expérience, contrairement à ce que j’avais fait la veille, je n’ai pas laissé mes poules filer dans le deuxième grand enclos normalement ouvert à leur intention.
Lundi, les unes s’étaient réfugiées tout au fond du jardin et les autres à l’extrême bout inverse, ce qui ne facilitait pas les contacts.
Non, mon but était de couper le premier enclos en deux et de leur permettre de cohabiter, de se voir, de s’habituer les unes aux autres sans pouvoir se battre.
Au bout de quelques heures, constatant que tout était très calme, j’ai laissé entrer dans l’enclos des petites nouvelles deux de mes Pékin, en laissant les deux plus dominantes de l’autre côté du grillage.
Je voulais « casser les paires » pour qu’elles soient moins puissantes. 
A part quelques « conversations » animées au cours de laquelle Praline, aussi déplumée soit-elle, a tenu à expliquer haut fort qu’elle faisait partie du Triumvirat décisionnaire, tout a été très calme.
En fin de journée, j’ai donc essayé de laisser mes deux belles les plus réfractaires à la présence des petites nouvelles se mêler au reste du groupe avant le coucher du soir.
Bien sûr, je suis restée sur place pour surveiller et intervenir en cas de besoin.
J’avais l’impression d’être un pion au-milieu d’une cour de récréation…
Mais les poules sont pleines de surprises… et elles me l’ont prouvé ce soir-là.
Lorsque le jour a commencé à décliner, Kaki-Kiki de Suisse (qui a pris une particule au passage depuis son arrivée!)  est tranquillement entrée dans le poulailler.
Sa copine Tina a pris place à l’endroit où elle s’est placée depuis son arrivée: sur le perchoir inférieur.
Et Kaki-Kiki est montée au deuxième étage pour s’installer sur le perchoir du haut, exactement là où dort normalement sa grande rivale, Kaki de France.
Je ne voulais pas intervenir, sachant qu’il fallait qu’elles règlent leurs conflits en douceur…
La petite troupe est rentrée tandis que je restai dans la pièce.
En voyant celle qu’elle considère comme une squatteuse, Kaki de Suisse a eu l’air plus stupéfaite qu’agacée.
Après avoir cherché une autre place dont aucune ne semblait lui convenir, elle a fini par se mettre… à côté de Kaki-Kiki de France.
J’ai éteint immédiatement: dans le noir, les poules sont calmes et dorment.
Le lendemain matin, tout le monde allait bien, tout était tranquille.
Kaki de France a filé dans son pondoir préféré pour m’offrir un oeuf tandis que les autres sortaient paisiblement.
J’ai laissé le treillis ouvert, donnant l’impression à chacune qu’elles peuvent vivre dans deux sphères différentes tout en rejoignant les autres si elles le souhaitent.
Toujours en alerte, j’effectue des rondes régulières tout en travaillant… 
Mais la cohabitation semble cette fois en bonne voie…

Martine Péters

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