Les préférences d’Aurélien

Du haut de ses 5 ans, Aurélien développe déjà un sen de la répartie qui m’amuse beaucoup.
Venu passer le week-end avec nous en compagnie de son papa, il n’était pas vraiment au top en arrivant, mais a vu sa forme et son moral monter en crescendo au fil de nos jeux et de nos fous rires.
Après avoir beaucoup joué et beaucoup ri ensemble, nous nous sommes posés au salon pour un jeu plus calme de dé géant en attendant l’heure de la balade en calèche proposée par un ami de la famille.
Nous en profitons pour partir dans une de nos conversations  à propos de tout et de rien:
– Tu sais Mamitine, je veux toujours être pâtissier, plus tard. Mais j’aime bien écrire aussi…
– Ah? Tu seras peut-être journaliste comme moi, ou écrivain pâtissier?
– Non: juste pâtissier!
– Bon, d’accord.
– Mais tu dois être contente: je te ferai plein de gâteaux!
– Oui, c’est chic!  Mais moi… je ne peux pas en manger!
– Pas grave, je te ferai des gâteaux sans sucre! Ou alors des pizzas!
– Un pâtissier pizzariolo? C’est une bonne idée…
– Et j’aurai un jardin. Un jardin de roses… il n’y a rien de plus beau.

Ciel… mon petit-fils n’est pas revenu sur son sentiment de l’an dernier… il semble vraiment aimer les roses!
– Heu… tu dis cela pour me faire plaisir?
– Oui, un peu, mais aussi parce que c’est vrai.
– Cet enfant est parfait! Viens-là que je te mange, toâ!

Il s’écroule en riant à côté de moi:
– Dommage que les rosiers piquent…
– Pas tous! Parmi ceux que Papyno a plantés cet automne, il y en a un qui ne pique pas et qui a un nom extraordinaire.
– Lequel?

Je prends un ton respectueux pour prononcer: 
– Ghislaine de Féligonde…
– Oh la la…. c’est vraiment un nom vraiment très moche…
– Comment?! Moche? Sacrilège! Petit-fils cornichon, va!

A nouveau  hilare devant mon air faussement vexé, il glousse:
– Aaah, Mamitine, qu’est-ce que tu m’amuses… tu es rigolote!
– Bon, ça va, je te pardonne. Mais que cela ne se reproduise pas. Il est interdit de se moquer du nom de Madame de Féligonde.
Une lueur malicieuse dans les yeux, il répond, la voix tremblante de rire:
– Ben oui, mais ce nom… qu’il n’est vraiment pas beau…
MAIS!!!!

Notre conversation a fini par une galopade course-poursuite  à travers la maison!

Martine Péters
 

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