Qui "porterait le mort"?

Vous connaissez sûrement l’histoire.
A quelqu’un qui se vantait d’avoir des dizaines de « bons amis », un homme a demandé:
Et parmi eux, combien t’aideraient sans te poser de questions et sans rien dire à personne, à te débarrasser du corps d’un homme que tu aurais tué?
Son interlocuteur était resté sans voix.
Ou plutôt il avait reconnu: aucun.

C’était une métaphore, évidemment, mais elle m’avait marquée.
J’avais réfléchi alors au besoin que l’on pouvait ressentir à certaines périodes de nos vies de nous entourer du plus possible de faux amis, et aux raisons qui nous poussaient à le faire.
Peur de la solitude, du vide, besoin de se sentir si pas aimé, du moins apprécié…
Lorsqu’un vrai problème surgit à l’horizon, la situation se corse.
La convivialité est une chose, l’amitié en est une autre…
Je n’ai  jamais été à l’aise dans les assemblées trop nombreuses, préférant les petits comités et les conversations plus profondes.
Mais avoir la chance de pouvoir compter sur quelques solides et fidèles amitiés est un immense privilège…
Si je ne pense pas, notez, que mes amies et amis « porteraient le  mort » avec moi, trop  doués de bon sens pour me conseiller plutôt une autre solution… je sais aussi que… ce n’est pas non plus le genre de service que je solliciterais!
Si, je n’ai pas prévu d’occire qui que ce soit.

Martine Péters
 

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1 réflexion sur “Qui "porterait le mort"?”

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