Kali l’exploratrice

S’il est bien un endroit où chacun d’entre nous entend bien être tranquille et seul, c’est ce que nous appellerons pudiquement les lieux d’aisance.
Une exigence qui semble être totalement passée au-dessus des oreilles de Kali qui, depuis une semaine environ, semble trouver désopilant d’en ouvrir la porte.
Tout a commencé lorsqu’elle a réalisé que les bipèdes y disparaissaient seuls de manière plus ou moins régulière.
Elle a donc décidé qu’il fallait qu’elle découvre ce qui se cachait derrière cette porte.
Un jour, j’ai vu ladite porte s’entrebâiller alors que je ne l’avais pas complètement fermée, et une petite tête hirsute est apparue.
Elle a commencé à me faire un brin de causette, prenant aimablement de mes nouvelles.
Les jours suivants, elle s’est enhardie, ouvrant toujours un peu plus la porte… jusqu’à ce qu’elle prenne la nouvelle habitude de l’ouvrir avec force, de rentrer dans la pièce et de l’explorer en remuant la queue comme une hélice d’hélicoptère, toujours en exprimant bruyamment sa joie d’être là.
Il fallait réagir.
La fois suivante, j’ai fermé la porte dans les règles de l’art.
La réaction ne s’est pas fait attendre: j’ai entendu un « boum » sourd.
Elle avait dû s’élancer contre la porte pour l’ouvrir… sans succès.
Elle a donc commencé à gratter énergiquement.
Comment? L’accès lui était interdit?
Sacrilège!
J’ai entrepris de lui expliquer que « non, non, là, tu ne dois pas aller. »
Mon discours a partiellement été entendu.
« Partiellement », car dès que la pièce est occupée, elle tente de pousser la porte d’un air innocent, absolument ravie d’y rentrer lorsqu’elle a simplement été poussée!
Le tout sous l’oeil désapprobateur de Pomme qui a l’air de se dire que l’éducation de « son bébé Mogwaï » n’est décidément pas terminée.

Martine péters 

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