Les surprises de Kali

Jusqu’ici, Pomme, ma petite chienne bichon havanais de 11 ans, arrivait à s’extraire des démonstrations de notre exubérante Kali, demoiselle bichon de 5 mois, de la même race, en se réfugiant sur le canapé.
Depuis quelques jours, Kali, qui grandit vite, faisait de laborieux efforts pour l’y rejoindre, sans résultat.
Jusqu’au jour où… alors que j’étais Pomme sur notre canapé refuge, j’ai vu Bébé Mogwaï prendre son élan depuis l’autre bout de la pièce et courir comme  une dératée en notre direction.
Elle a sauté d’un bond , et a atterri… sur moi.
Je ne sais pas laquelle de nous deux a été la plus étonnée: elle d’y être arrivée ou moi de m’être pris une espèce de missile hirsute sur la tête.

Depuis, elle a réussi à renouveler l’expérience, toujours en observant le même scénario.
Et désormais, après lui avoir longuement expliqué que si elle voulait nous rejoindre sur notre passerelle, il fallait qu’elle soit calme et sage, elle a l’autorisation de siéger parmi nous.
Cette petite peluche s’applique donc à donner l’impression d’être parfaitement paisible.
Son air angélique et ses mines d’irrésistible mini panda convaincraient d’ailleurs les plus méfiants.
Sauf que… l’espiègle Kali a plus d’un tour dans son sac.
Mercredi soir, alors que mon Capitaine était absent pour une séance de travail, j’ai décidé d’en profiter pour visionner une émission dont je savais qu’elle ne lui plairait pas.
J’étais étendue sur le canapé, tout comme Pomme, en bout de chaîne, et Kali, vautrée sur moi.
Elle avait la tête tournée vers moi, le menton posé sur ses pattes de devant.
Irrésistible.
Pensant qu’elle dormait, je n’ai pas vu venir l’attaque.
En une seconde elle a bondi joyeusement, gigotant sa petite queue à toute vitesse, a pris mon visage « dans ses bras » et a entrepris de le léchouiller minutieusement avec un enthousiasme débordant.
Elle a renouvelé l’opération quelques instants plus tard, alors que je pensais l’avoir calmée.
Décoiffée et hilare, je lui ai expliqué qu’il fallait qu’elle soit tranquille car elle allait rendre Pomme jalouse.
Mal m’en a pris.

Elle s’est retournée vers Pomme et lui a fait subir exactement le même traitement.
A ceci près qu’elle a été accueillie par les grondements mon Mogwaï en chef qui s’est déplacé pour se coucher dignement sur l’accoudoir.

Quand mon Capitaine est rentré, je n’avais pas réussi à voir mon émission en entier, trop occupée à gérer les démonstrations d’affection de notre bébé poilu.

Martine Péters

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