Mardi.
Je suis plongée dans l’écriture d’un article, sachant qu’une pile de choses urgentes à faire m’attend ensuite. Dans ces cas-là, il est impératif de se concentrer sur une tâche à la fois et de ne pas se laisser distraire pour éviter les erreurs. Je suis donc en pleine concentration lorsqu’une petite tête poilue apparaît à ma gauche. Appuyée sur le bord de ma chaise de bureau, Kali me toise d’un air digne et très sérieux.
– Ca va, Kalinette?
Elle ne bouge pas et continue à me regarder.
– Je ne peux pas jouer avec toi en ce moment… tu n’irais pas chercher un jouet? Ton rat, par exemple?
Toujours très droite, bébé Mogwaï pousse un « wouah » sonore, sous l’oeil désapprobateur de Pomme, dérangée dans sa sieste.
– Kali… qu’est-ce que tu veux?
Ses mimiques me font penser que la situation est grave, voire urgente.
– Bon, d’accord, on sort. Allez, zou, tout le monde dehors!
Mon intuition était la bonne.
Dix minutes plus tard, satisfaite et soulagée, Kali mène la procession qui nous conduit à mon bureau où je reprends ma place devant l’écran.
L’atmosphère est à nouveau paisible.. jusqu’à ce que Kali reviennent deux minutes plus tard et reprenne exactement la même position qui m’a poussée à la sortir.
– Mais! Ne me dis pas que tu veux encore aller dehors! Là, je ne peux vraiment pas… il faut que je travaille.
Elle insiste, gratouille mon siège, à tel point que je me penche vers elle pour lui demander de se calmer.
Et là, je reçois une énorme léchouille, après quoi mon petit bout de bichon havanais file dans son panier et me regarde en agitant la queue.
Elle avait oublié de me dire merci!
Enfin.. je crois.
Martine Péters
