Le jour où j’ai découvert la claustrophobie

– Vous allez passer une IRM. Etes-vous claustrophobe?
Je réfléchis rapidement.
J’ai plusieurs fois été « sous terre », dans des grottes ou dans les Mines de Sel de Bex.
Je n’y étais pas forcément très à l’aise, mais sans plus.
C’est donc en toute bonne foi que j’ai répondu: « Non, je ne crois pas. »
Ce mardi, il a suffi de cinq minutes pour que je reçoive la preuve du contraire.
Je n’ai pas paniqué ni perdu le contrôle de moi-même, non.
Mais étendue dans ce tuyau étroit, avec un casque sur les oreilles et une sorte de scaphandre rectangulaire destiné à me maintenir immobile, j’ai compris très vite que je ne pourrais pas supporter ce moment.
Devoir dire « je suis désolée, mais je ne peux pas… », cela ne m’était jamais arrivé. 
L’oppression était trop forte, mon coeur n’était plus mon ami, s’engageant dans une folle chamade, comme s’il visait un record improbable.
Incontrôlable.
Le responsable du service, qui était d’une gentillesse et d’une délicatesse exemplaires, m’a  expliqué que cela pouvait arriver et qu’il ne fallait pas insister dans ce cas.
Il a ajouté qu’ils avaient voulu voir si je pourrais supporter la « petite » machine, et qu’il ne s’agissait pas des meilleures conditions pour subir cet examen.
Il me demandait donc de reprendre un rendez-vous pour passer cette fois dans une machine identique, mais plus grande.
Je me suis rendue au bureau indiqué et là… j’ai réfléchi.
A la secrétaire médicale qui se trouvait en face de moi, j’ai expliqué ce qui venait d’arriver, et je lui ai dit que je n’avais pas vraiment envie de renouveler l’expérience.
Je ferai un point avec ma doctoresse à son retour de congé.
Après tous les événements de ces derniers jours, j’ai atteint un quota à ne plus dépasser.

MP

 

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