Le frigo

Alors que nous nous connaissions depuis quelques mois, mon Capitaine m’a dit: « Le jour où je déménagerai mon frigo chez toi, tu pourras estimer que je me suis installé et que je ne partirai plus! »
Le réfrigérateur est arrivé un beau jour officialisant notre histoire après avoir effectué le voyage depuis la Franche-Comté jusqu’en Suisse.
Quelques années plus tard, lorsque nous sommes partis nous installer en France, il a refait le chemin en sens inverse et a pris place dans la cuisine.
Avant que mon Capitaine ne partage ma vie, je n’avais que des rapports distants avec ce genre d’appareil.
C’est en découvrant leur relation quasi fusionnelle que j’ai compris combien ils comptaient l’un pour l’autre.
D’un bout à l’autre de l’année, ledit frigo est plein, voire archi plein.
Pourquoi? 
Parce qu’il est essentiel pour mon Capitaine de pouvoir accueillir dignement les amis de passage qui passent nous voir.
Ce fut le cas vendredi où nos cousins d’Alsace ont fait une petite escale par chez nous, ce qui est toujours un vrai bonheur.
Dès qu’il est arrivé, mon Capitaine a chargé un plateau de victuailles et nous nous sommes installés dans le Jardin des Roses pour un  repas improvisé.
Christine, de son côté, est allée chercher un reste de tarte aux courgettes de midi, et nous avons partagé le tout.
Ce fut un beau moment estival…
Dans la conversation, ils nous ont confié qu’ils étaient toujours très impressionnés de voir que, quels que soient la saison et le jour où ils viennent, mon Capitaine a toujours dans son frigo de quoi recevoir et nourrir tout un régiment.
Dans l’esprit de nos visiteurs, masculins The Big Frigo (qui n’est pas plus Big qu’un autre, d’ailleurs) semble devenir devenu l’objet de quelques fantasmes…

Martine Péters

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