Aurélien: Nos délires à quatre mains!

Lorsque mon fils et son lutin arrivent pour le week-end, notre temps leur est entièrement consacré, bien évidemment.
Et celui-ci me laissera un souvenir formidable…
Des conversations profondes avec mon fils, beaucoup de tendresse, et des heures de connivence avec mon petit-fils, entraînée là où je ne pensais pas qu’il avait envie d’aller.
J’ai réalisé qu’en m’entendant parler de mes ateliers d’écriture pour enfants, cela éveillait quelque chose en lui…
Samedi, il me demande:
– Mamitine… invente-moi une histoire!
Sa phrase m’a amusée. 
Il ne me dit pas « raconte-moi » mais « invente-moi ».
J’ai fait ce qu’il me demandait.
Nous avons pris un tableau sur lequel sont accrochées 14 vieilles clés apportées par mon Capitaine, et nous avons commencé un récit à quatre mains et à deux têtes qui a duré plus d’une heure.
Nous nous stimulions mutuellement à travers nos personnages farfelus, nos dragons cracheurs de feu et nos châteaux à secrets…
Il était tellement content que, pendant le repas de midi, il m’a dit:
– Moi aussi, j’aimerais bien venir à tes ateliers…
– J’adorerais cela! Mais ça risque d’être compliqué… A moins que…
– A moins que quoi?
– Que je refasse un atelier pour toi tout seul!
– Ouiiii!!!!
Après le repas, direction mon bureau pour la première étape: la remise du cahier d’aventurier.
Il a eu le droit de choisir dans ma réserve personnelle celui qui lui plaisait, puis nous sommes allés nous installer dans la véranda, à la grande table.
J’ai sorti la « caissette de la Petite Tribu » contenant tout le matériel nécessaire et nous sommes partis dans l’histoire de la Ferme Pédagogique de Melle Peabody tandis que Mon Capitaine et mon fiston partaient à la chasse aux champignons.
Durant tout le temps qu’a duré notre atelier, nous avons vécu un moment extraordinaire.
Très réceptif, il entrait dans le jeu, remplissait les pages de son cahier, réagissait au quart de tour, et nous nous stimulions mutuellement au point, par moment de pleurer de rire devant nos inventions.
En fin d’atelier, après, donc, deux histoires qui nous ont pris presque toute la journée, Aurélien a eu droit à son certificat lui permettant d’intégrer le désormais célèbre Club des Aventuriers.
Le soir, nous avions prévu une nouvelle séance de cinéma-maison, tous ensemble.
Papyno dans son fauteuil de chef de Tribu, Seb, Aurélien et moi sur le canapé.
Avec, avant que le film choisit ne commence, cette petite phrase du petit: 
– Moi, je me mets à côté de Mamitine, comme d’habitude!
Je sais bien qu’il va grandir…
Mais ces moments, je les savoure…
D’autant que le dimanche, Aurélien m’a réservé une deuxième surprise…


Martine Péters

par

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