Diego

Elle porte un prénom masculin et a mis mes poules de fort mauvaise humeur.
La tempête Diego a réagi dans notre région comme un peu partout en France, en Suisse, et en Belgique: elle a soufflé.
Jeudi, en fin de journée, j’ai vu mes sept petites poules courir à toutes pattes en direction du poulailler.
Mais le vent soufflait si fort qu’il les a propulsées plus loin qu’elles ne l’espéraient.
Sans pouvoir s’arrêter à l’escale qu’elles visaient, elles ont été poussées au-delà de l’enclos, dans la deuxième partie du jardin qui leur est réservée pour leurs déambulations.
Elles ont bien tenté de se retourner pour partir en sens inverse, mais la situation était ingérable pour elles.
Je suis donc partie à leur secours.
Dès qu’elles m’ont vue, elles se sont massées autour de moi, comme si elles cherchaient ma protection.
Et, comme je le fais dans ces cas-là, je les ai portées une à une à l’intérieur du poulailler où, une fois à l’abri, elles ont entrepris de m’expliquer leur mésaventure en piaillant toutes à la fois.
Dix minutes de caresses et de conversation plus tard, le calme était revenu et elles avaient regagné leurs places pour la nuit.
Dehors, les arbres étaient ployés par la force du vent qui arrivait à peine à secouer mes valeureux rosiers.
Évidemment, tous les oiseaux avaient disparu, cachés, je l’espère dans tous les recoins possibles.
Et derrière les baies vitrées de la véranda, m’attendaient mes deux Mogwaïs, très intéressés de me voir revenir les cheveux en bataille… 

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