C’est reparti!

Au premier jour d’un nouvel atelier d’écriture, je suis toujours dans le même état: ravie et un brin traqueuse.
Je connais l’enjeu de la première rencontre: il faut que la mayonnaise prenne dès les premiers instants, que je réussisse à percevoir le pouls du groupe, les attentes des enfants, leurs envies, pour poser au cours de la première heure l’ambiance qui nous suivra durant tout l’atelier.
Si l’attention est captée, la relation peut s’installer.
Plus le groupe est important, plus cela demande de la concentration : je pense que tous les enseignants du monde pourraient en parler bien mieux que je ne pourrais le faire.
Dans mon cas, comme  je ne passerai que relativement peu de temps avec les enfants, notre expérience est très concentrée puisque le but est de créer en peu de temps quelque chose qu’ils seront fiers de montrer à leur entourage.
Cette fois encore mon but est que le journal et les panneaux  que nous allons réaliser soient réussis, que les petits participants s’amusent tout en apprenant, et, surtout, qu’aucun d’entre eux ne soit laissé de côté.
Ce jeudi, d’entrée, j’ai été accueillie par deux petites filles qui se sont précipitées pour m’embrasser…
Il s’agissait de Noémie et de sa petite soeur Alice, que j’ai déjà côtoyées en atelier l’an dernier.
Une jolie surprise pour moi qui ai également retrouvé la petite Lola avec laquelle j’ai également travaillé dans un autre centre périscolaire.
Au total, treize enfants étaient bien présents pour s’engager dans notre nouvelle aventure…
Treize enfants épatants, heureux de participer, créatifs, attachants… et une équipe d’encadrants adultes avec laquelle je suis au diapason!
Ce premier matin a été bien rempli, et il me faut à présent travailler pour mettre en page et corriger tout le travail fourni afin de pouvoir leur présenter ce vendredi une première amorce de notre journal.
Je ne vais donc pas écrire beaucoup plus longtemps: plusieurs heures vont m’être utiles pour arriver à mes fins en ce jeudi après-midi.

Mais je ne peux m’empêcher, parmi les dizaines de moments très drôles vécus ce matin, de vous en livrer un qui m’a particulièrement amusée.
Alexis, 7 ans, a une craquante petite bouille d’Harry Potter, et m’avertit dès le départ qu’il ne sait pas bien dessiner.
Je lui réponds que ce n’est pas grave… et comme notre thème tourne autour du patrimoine, je commence à leur expliquer pourquoi les lavoirs ont été construits.
Je leur raconte notamment ce que l’histoire nous explique: l’eau des fontaines était autrefois insalubre et dégageait des odeurs nauséabondes  et des bactéries qui pouvaient rendre les lavandières malades.
L’arrivée du lavoir avait permis de rectifier la situation.
Tout le monde écoute avec intérêt, écrit, dessine… et nous passons au deuxième sujet de notre découverte du jour: le Sapeur Camember, véritable star de la ville de Lure.
Je leur explique de qui il s’agit, et mes journalistes en herbe se remettent au travail.
Alexis décide de dessiner le personnage en question.
Lorsqu’il me tend son dessin, il me dit:
– Je te préviens… il est spécial.
Je regarde son oeuvre, et je ne peux m’empêcher de sourire:
– Ah oui… il n’est pas très en forme, ton Sapeur Camember… Il a trop fait la fête la veille, peut-être?
Non, non… il a bu l’eau pourrie de la fontaine en faisant sa lessive!

Et il a éclaté de rire!


 

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