Fin d’atelier… déjà

L’atelier d’été s’est terminé en beauté, ce vendredi. 
La presse locale et les personnes responsables  des périscolaires de la CCPL (Communauté de Communes du Pays de Lure) et des Francas ont fait un crochet par notre lieu de travail pour découvrir ce qu’ont réalisé les enfants durant ce mois d’août.
Elles ont ainsi pu découvrir les deux très belles maquettes (voir photos)  construites sur le thème de l’eau par les groupes d’enfants et leurs animateurs, avant de venir passer un moment avec mon équipe de rédaction, toujours concentrée sur le thème du patrimoine.
J’avais  envoyé au centre le pdf des pages déjà terminées pour que chacun puisse se faire une idée du travail effectué. 

L’ambiance était sympathique et détendue, mais cet intermède nous a fait prendre  un peu de retard dans les sujets que nous comptions terminer avant que je ne dise au revoir aux enfants.
Après le départ de nos visiteuses, nous avons donc mis les bouchées doubles pour aborder les deux derniers thèmes.
Je commence par expliquer aux enfants qu’autrefois, il y avait une abbaye à Lure.
Si le seul bâtiment encore existant est aujourd’hui dédié à la sous-préfecture, le monastère a accueilli des moines pendant plusieurs siècles.
– Au fait… vous savez ce qu’est un moine?
Non…
Je leur donne des explications, me lance dans une description et chacun commence à écrire et à dessiner.
Je vois apparaître des images de la sous-préfecture… mais aucun moine à l’horizon.
– Les enfants, nous allons avoir besoin de dessins de moines. Qui peut me faire cela?
Ruben, 9 ans,  hoche la tête:
– Moi je veux bien, mais il va falloir que tu me montres un modèle…

Qu’est-ce qui m’a pris, à cet instant précis? Je n’en sais rien.
Dans un grand élan d’inconscience ou d’optimisme démesuré, je crois avoir un peu surestimé mes capacités artistiques, oubliant qu’il me faut en général trois bonnes heures pour obtenir un dessin qui ressemble plus ou moins à quelque chose.

J’ai empoigné mon stylo et, en quelques secondes, j’ai griffonné… ça.
Lorsque j’ai posé mon œuvre sur la table où quatre ou cinq enfants m’entouraient, je les ai vu échanger des regards à la fois navrés, réprimant clairement une hilarité qui leur semblait déplacée.
– Et bien quoi? Il n’est pas beau, mon moine? 
– Si, si… enfin… Ils étaient vraiment comme ça? 
J’ai fait semblant d’afficher une mine consternée, et Ruben a volé à mon secours:
– Mais il est très joli, ne t’en fais pas…
Je n’ai pas résisté plus longtemps, je les ai regardés avec un large sourire et  je leur ai dit que je ne serais absolument pas vexée s’ils confirmaient le fait que je ne dessine pas bien.
Ma petite phrase a libéré leur hilarité et les commentaires sur mon moine Peace And Love ont fusé.
– Bon, j’ai vraiment besoin de moines pour finir cette page. Il faut que vous me donniez un coup de main. Et cette fois, je demande à M. Google de vous donner un vrai modèle.
Dix minutes plus tard, Leny, 11 ans, me réalisait un Frère Tuck plus vrai que nature.
Jugez par vous-même!

Suite au prochain numéro!

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