Nous étions chez des amis, ce vendredi, lorsque notre hôtesse s’est levée en disant à mon Capitaine qu’elle avait quelque chose pour lui.
Et elle lui a apporté une pile de six vieux cahiers d’écolier… les siens, qui l’ont accompagné en CM1 et CM2, alors qu’il avait 10 et 11 ans.
En débarrassant le grenier d’un bâtiment communal, de très nombreux cahiers de ce genre avaient été retrouvés, et elle faisait partie de celles qui s’efforçaient de les rendre à leurs propriétaires devenus grands.
En découvrant ces trésors, j’ai été très touchée… et j’ai appris pas mal de choses.
Il suffit de parcourir les pages pour réaliser que la société était très différente de celle d’aujourd’hui, et que les professeurs étaient extrêmement exigeants.
Autour de la table, nos amis et mon Capitaine avaient des souvenirs plus que mitigés de l’un des instituteurs qu’ils avaient eu pendant leur scolarité.
Dans l’un des cahiers, qui m’a frappée par le soin apporté à l’écriture et à la propreté des pages, ce « maître » avait indiqué en rouge, sur la dernière page où figure un texte magnifiquement bien écrit pour un enfant de cet âge: « Il est dommage que les pages précédentes ne soient pas aussi bien écrites que la dernière. Il faudrait écrire mieux le prochain cahier!! »
Et, à la fin d’un autre: « Bruno ne réfléchit pas assez, ses devoirs sont cousus de fautes d’étourderie! Les leçons ne sont pas sues parfaitement tous les jours. Cet enfant peut beaucoup mieux faire. »
Rassurez-vous, Monsieur le Professeur… il a beaucoup « mieux fait » par la suite.
