Mukandayishimiye

Je ne pensais pas vous parler d’elle…
Mais aujourd’hui, je pense que cela peut lui être utile.
À elle, mais aussi à tous ces enfants qui ont une vie difficile.

Voici quelques mois, à la suite d’une réflexion personnelle, j’ai pris une décision.
Plutôt que de continuer à faire de petits dons à plusieurs associations caritatives comme je le faisais jusqu’ici, j’ai décidé de m’engager sur le long terme en parrainant un enfant, comme beaucoup d’autres le font.
Je me suis adressée à l’association internationale Plan, et j’ai reçu les documents me permettant de peaufiner mon engagement.
Un peu au hasard, j’ai coché la case « Asie » dans le questionnaire concernant la provenance de l’enfant que j’allais soutenir par une petite somme mensuelle.
J’ai donc été très surprise lorsque, quelques jours plus tard, dans le deuxième dossier qui m’est parvenu, j’ai découvert la photo d’une petite fille africaine.

Mukandayishimiye, une petite fille sans cheveux,au regard farouche,  née le 1er janvier 2004 dans la région de Gatsibo Pu, au Rwanda.
Lorsque je l’ai vue, il n’a évidemment pas été question pour moi de réécrire à l’association pour leur expliquer leur erreur.
Cette petite demoiselle m’est tombée du ciel, je la garde!
Mukandayishimiye vit avec sa maman et ses frères et soeurs dans une maison dont les murs sont construits en bambou et en boue, avec un toit et un sol en terre.
Ses conditions de vie, expliquées dans le dossier, sont celles des personnes vivant à une heure d’un réseau d’eau public.
Celles des enfants qui marchent durant environ 1h30 pour aller à l’école.

J’ai effectué un ordre permanent, et j’ai posé les documents sur mon bureau en me disant que j’allais lui écrire dès que j’aurais un moment.
Mais dévorée par le travail… je n’avais pas encore trouvé le temps pour le faire.

Ce matin, dans le courrier se trouvait une enveloppe portant le sigle de Plan.
À l’intérieur se trouvait une lettre dans une langue inconnue, accompagnée par sa traduction en anglais.
Mukandayishimiye m’écrivait…
Elle me remerciait, m’expliquait qui elle était en quelques mots simples, me demandait si je pouvais lui envoyer une photo.

Je vais terminer l’article sur lequel je travaille en ce moment, puis je vais lui écrire.
Je soutiens cette petite fille parce que je crois profondément que l’abandon scolaire chez les filles (comme chez les garçons, d’ailleurs) est une situation à éviter absolument.
Et ce risque est omniprésent dans les familles qui n’ont pas les moyens de soutenir financièrement leurs enfants.
Je souhaite donc aider sa maman à ma façon en prenant en charge les frais de scolarité de son enfant pour qu’elle puisse avoir une chance de choisir sa vie.

Mon geste est évidemment très modeste, mais j’ai tendance à penser que chaque goutte d’eau a son importance dans la formation des rivières.
C’est pour cette raison que je parle de Mukandayishimiye aujourd’hui.
Ils sont tellement à attendre un peu d’aide…

Martine Bernier

 

Association Plan

 

 

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