La légende de la Pierre de l’éloquence

 

blarney-houseIl est beau, ce château, n’est-ce pas?
Il s’agit du château de Blarney, situé dans le comté de Cork, en Irlande.
Construit au XIe siècle, détruit en 1446 et reconstruit en 1446 par Dermot McCarthy, roi du Munster, cet édifice dispose d’un trésor caché à son sommet, sous les créneaux du donjon: la Pierre de l’éloquence.
La légende veut que toute personne qui embrasse cette pierre tête à l’envers recevrait le pouvoir de l’éloquence…
Les histoires la concernant ne manquent pas.
Amenée en Irlande par le prophète Jeremiah, elle était connue à son origine sous le nom de « Fatal Stone ».
D’autres prétendent qu’elle aurait servi d’oreiller sur le lit de mort de St Columba avant d’être amenée en Ecosse où elle aurait été utilisée pour ses pouvoirs prophétiques, afin de connaître les successions royales.
Elle revint en Irlande grâce à Robert Bruce.
Il en donna un morceau aux Irlandais qui l’avaient été lors de la Bataille de Bannockburn, en 1314.
C’est à cette époque qu’elle pris le nom de Pierre de Blarney, alors qu’elle fut installée dans le château que le roi McCarthy venait de faire construire.
La forteresse plaisait bien à la Reine Elizabeth 1er qui exigea de Dermot McCarthy de la lui offrir.
Le pauvre n’avait pas le choix… mais il ne cessait de trouver de bonnes excuses pour repousser le moment de s’en séparer.
Il l’aimait, son château, et n’avait aucune envie de s’en séparer…
A tel point que la Cour de la Reine riait de ses prétextes et que la Reine décréta que « Tout ça n’est que blarney: il ne fait jamais ce qu’il dit et ce qu’il a promis! »
Ce qui marqua l’entrée de l’expression « to talk blarney » (parler blarney) dans le langage populaire.

La légende raconte encore qu’un jour, le roi Cormarc sauva une vieille dame de la noyade.
Pour le remercier, elle ensorcela la pierre en pierre magique.
Dès que le roi l’embrassait, il devenait plus persuasif car la pierre lui donnait désormais le don de grande éloquence.Blarney_house

La légende de la pierre a inspiré bien des passants, et notamment un barde Irlandais du nom de Francis Sylvester Mahony, qui lui dédia le poème suivant :

Il y a une pierre que quiconque embrasserait
Il ne manquerait pas de devenir plus éloquent ;
Il pourrait grimper jusqu’à la chambre d’une dame,
Ou devenir un membre du Parlement.
Il se transformera en noble « spouter » pour sur, ou
“An out and outer to be let alone :”
N’essayez pas de la freiner ou de le déconcerter ;
C’est un pèlerin de la Pierre de Blarney ».

 

Martine Bernier

Parmi les sources: uklegacies.blogspot.ch 

par

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *